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« Equateur condamné pour intrusion ambassade mexicaine »

L’Amérique latine est connue pour sa profonde histoire en matière d’asile. Les images capturées, le vendredi soir le 5 avril, des forces de l’ordre équatoriennes faisant irruption dans les bureaux de l’ambassade mexicaine à Quito ont provoqué une vive indignation. Les policiers ont conduit de manière forcée l’ex-vice-président équatorien, Jorge Glas, qui résidait dans l’ambassade mexicaine depuis décembre 2023. Accusé par la justice équatorienne, il avait sollicité et obtenu asile politique au Mexique quelques heures avant son arrestation.

Andres Manuel Lopez Obrador, mieux connu sous le nom de « AMLO », président du Mexique, a dénoncé un « transgression flagrante du droit international et de la souveraineté du Mexique », et a par conséquent rompu les liens diplomatiques avec l’Equateur. Le président nicaraguayen, Daniel Ortega, a suivi les traces d’AMLO par « solidarité ». Alicia Barcena, ministre des Affaires étrangères mexicaine, a annoncé que le Mexique amènerait cette affaire devant la Cour internationale de justice. Les diplomates mexicains doivent quitter le sol équatorien dans les prochaines heures.

Les gouvernements de gauche, y compris le Brésil, la Colombie, le Chili et le Venezuela, ont immédiatement condamné l’action de la police équatorienne et la violation du droit international. L’Organisation des États américains (OEA), l’ONU ainsi que presque tous les pays du continent se sont alignés sur cette position. Le secrétaire général de l’OEA, l’uruguayen Luis Almagro, a rappelé que « les États ne peuvent pas se référer à leurs lois internes pour justifier une violation de leurs obligations internationales ». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterrez, s’est dit « alarmé » par l’incursion policière équatorienne.
« Risque d’évasion imminent ».

Les accusations de transgression de la Convention de Vienne sur l’immunité du personnel diplomatique et l’inviolabilité des ambassades ont été portées par les États-Unis et l’Argentine de Javier Milei, tous deux proches de Daniel Noboa, le président équatorien. Ils font référence à l’hébergement de six dissidents vénézueliens dans l’ambassade argentine à Caracas depuis fin mars. Buenos Aires s’efforce d’obtenir des laissez-passer pour eux.

Gabriela Sommerfeld, ministre des Affaires étrangères, a défendu à Quito samedi après-midi les actions de la force publique de son pays. Elle a insisté sur le fait que « aucun criminel ne peut être considéré comme une personne politiquement persécutée », se référant au mandat d’arrêt contre Jorge Glas. La décision d’envahir l’ambassade a été prise par le président Noboa en raison du « risque imminent de fuite » et « après que toutes les options de dialogue diplomatique avec le Mexique aient été épuisées ».

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