
Le Haut Conseil pour le Climat (HCC) a formulé une réprimande formelle, mettant l’accent sur l’action climatique du gouvernement, malgré une célébration récente de la régression d’émissions de gaz à effet de serre d’environ 5% prévue pour 2023. Dans une correspondance révélée au public le 4 avril et adressée au Premier ministre, le HCC exprime son inquiétude quant au risque d’un rétrograder l’engagement de la politique climatique française. Les principales objection de cette lettre rare résident à la fois dans la gestion temporelle de la publication de documents cruciaux pour l’orientation du pays et des mesures qui nuisent à l’environnement dans le but d’atténuer la crise agricole.
L’organisation indépendante sensibilise Gabriel Attal sur « l’urgence actuelle », autant concernant la réduction des émissions que l’adaptation au réchauffement global qui impacte grandement la France. « La France continuera d’éprouver de nombreux aléas de plus en plus intenses et n’est pas équipée pour y faire face », écrivent les treize membres du panel (composé de climatologues, d’économistes, etc.), soulignant les inondations fréquentes dans les Hauts-de-France, l’érosion côtière, les vagues successives de chaleur entraînant une surmortalité, ainsi que les pertes de rendements agricoles.
La conclusion est claire : la France doit accélérer sa lutte. Pourtant, les documents qui établissent les nouvelles cibles de réduction des émissions, les stratégies énergétiques et les politiques d’adaptation du pays n’ont toujours pas été adoptées, malgré une année d’attente et multiples consultations.
Selon la loi climat et résilience de 2019, le pays a besoin d’adopter un éventail de documents de programmation. Ceci inclut la troisième Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), dont l’objectif est d’implementer les nouveaux buts européens pour réduire les émissions d’au moins 55 % d’ici 2030. En outre, la troisième Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) est nécessaire pour baisser la consommation d’énergie de 30 % et augmenter l’utilisation des énergies renouvelables. De plus, le troisième plan national d’adaptation au changement climatique doit être mis en place en réponse à une augmentation de température de 4 °C dans l’Hexagone d’ici la fin du siècle.
Corinne Le Quéré, président du Haut Conseil pour le climat, rappelle que ces documents sont indispensables pour orienter vers un comportement respectueux de l’environnement et donner une directive claire aux acteurs économiques avant 2030. Elle souligne que les retards sont préoccupants, étant donné que l’année en cours est 2024 et les publications pourraient encore prendre un an. Mme Le Quéré invite à adopter rapidement le projet de loi sur la souveraineté énergétique, annoncé par le gouvernement, mais qui est actuellement introuvable, suivi de la SNBC et de la PPE.
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