Le décès de sept bénévoles à Gaza, provenant de l’association humanitaire World Central Kitchen (WCK), suite à des attaques consécutives par Israël, a provoqué une onde de stupeur à Washington. En effet, près de 32 000 Palestiniens, principalement des civils, ont perdu leur vie au cours des six derniers mois ; des écoles et hôpitaux ont été ravagés, et approximativement 200 travailleurs humanitaires perdus. Cependant, c’est cet événement particulier qui a attiré l’attention des médias américains, mettant en exergue l’impasse dans laquelle se trouve l’administration Biden, qui continue à soutenir Israël en dépit des nombreux crimes de guerre qui lui sont reprochés.
La diversité des nationalités des victimes ne fait qu’expliquer partiellement la situation. L’influence du fondateur de WCK, José Andrès, compte significativement. Ce chef étoilé espagnol, naturalisé citoyen américain, joue un rôle unique dans le paysage médiatique. Grâce à sa fondation WCK, il est devenu au fil du temps un samaritain efficace et insaisissable à l’accent anglais prononcé, parcourant le globe pour venir en aide à des populations en détresse. Que ce soit à la suite d’un tremblement de terre, une tornade, une grande inondation, une épidémie, une guerre ou une crise migratoire, WCK intervient rapidement, sans entrave bureaucratique, en relayant toutes ses opérations sur les plateformes sociales.
Alors que José Andrés est reconnu pour ses restaurants populaires à Washington, il a également une présence notoire sur la scène politique. Suite à l’assaut de la Russie en Ukraine en mars 2022, José rencontre le président américain, Joe Biden, à Varsovie. Une proximité se forme entre eux. Dans une récente conversation, Biden exprime son indignation et sa tristesse à José suite à la perte de ses bénévoles à Gaza. En même temps, une déclaration de la Maison Blanche met l’accent sur la nécessité pour Israël de faire plus pour protéger les travailleurs humanitaires et les civils palestiniens.
Cependant, malgré cette sympathie personnelle manifestée à l’égard de José, la politique de l’administration reste inébranlable. Le porte-parole du National Security Council, John Kirby, maintient une posture prudente, attendant les résultats de l’enquête israélienne. Il estime que l’armée a reconnu sa culpabilité, tout en soulignant que la perte des bénévoles n’était pas le but de l’action militaire – un écho aux propos du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, minimisant la responsabilité israélienne en disant qu’il s’agit d’un scénario courant en temps de guerre.
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