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27 mars 2024 14 h 07 min

Enquête sur Pierre Joxe classée 2022

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Mardi 26 mars, le parquet de Paris a annoncé que l’enquête de 2019 concernant des accusations d’agression et de harcèlement sexuel contre l’ex-ministre Pierre Joxe a été abandonnée en 2022, suite à une demande de l’Agence France-Presse. Cette enquête a été lancée en réponse à une plainte déposée en novembre 2019 par une ancienne employée de maison accusant Pierre Joxe d’agression et de harcèlement sexuel, avec des faits datant de 2018, selon la plainte.

Selon le parquet, l’enquête a été classée en juillet 2022 car les investigations n’ont pas permis de prouver suffisamment les infractions alléguées. Jean-Yves Dupeux, l’avocat de Joxe, qui a déjà présidé la Cour des comptes et qui a maintenant 89 ans, s’est réjoui de ce classement, le jugeant approprié et justifié, et soulignant le soulagement de Pierre Joxe face aux accusations.

La plainte a été déposée peu de temps avant le procès en diffamation intenté par Joxe contre Ariane Fornia, la fille de l’ancien ministre Eric Besson, également connue sous le nom d’Alexandra Besson. En octobre 2017, pendant le mouvement #metoo, elle a accusé Joxe de l’avoir agressée lors d’une soirée à l’Opéra Bastille à Paris en mars 2010.

La scénariste Ariane Fornia, avait accusé Pierre Joxe de s’être comporté de manière inappropriée avec elle, une accusation que l’ancien ministre avait fermement réfutée, décrivant les allégations comme « une série de faussetés ». Il avait exigé des excuses publiques et écrites, que Mme Fornia avait refusé de donner. Pour ces allégations, elle a été jugée coupable de diffamation en janvier 2020 par le tribunal correctionnel de Paris, qui estimait qu’elle avait souillé la réputation de l’ancien ministre.

Cependant, la cour d’appel de Paris a renversé ce verdict en avril 2021, expliquant que les accusations de Mme Fornia faisaient partie de son droit à la liberté d’expression. M. Joxe a alors fait appel à la cour de cassation, mais sa demande a été rejetée le 11 mai 2022. Cette décision corrobore celle de la cour d’appel, qui a déclaré que même si les propos controversés avaient nui à l’honneur de M. Joxe, ils faisaient partie d’un débat public consécutif à l’émergence du mouvement #MeToo suite à l’affaire Weinstein.