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« Quel est le prix environnemental des conflits? »

Le journaliste Nabil Wakim, qui dirige le podcast « Chaleur Humaine », répond à vos questions sur les défis climatiques tous les mardis à midi dans sa lettre d’information « Chaleur humaine ». Pour vous inscrire gratuitement, cliquez ici :
Question de la semaine
« Quels sont les effets de la guerre, comme la guerre déplorable menée par Poutine, sur l’environnement ? Quels sont les impacts environnementaux de la production militaire russe et des missiles et obus tirés ? » (Question soumise par Nicolas à l’adresse [email protected])
« Quelle influence ont la guerre en Ukraine et le conflit en Palestine sur le réchauffement climatique, notamment en ce qui concerne les destructions et la pollution liées à l’utilisation des munitions ? » (Question soumise par Philippe, qui donnera lieu à un épisode actuellement en cours d’enregistrement.)
Ma réponse : Merci pour ces questions, je reçois souvent des courriels similaires et je dois admettre que je suis souvent perplexe : réfléchir à l’impact climatique des conflits ne risque-t-il pas de minimiser les horreurs et les injustices que subissent actuellement les populations civiles ? J’ai relire un excellent article de ma collègue Claire Legros et un message LinkedIn de la climatologue Valérie Masson-Delmotte et leurs conclusions m’ont semblé intéressantes à partager.
Pour essayer de formuler une réponse, nous devons examiner à la fois l’augmentation des émissions causées par la guerre et l’effet sur les actions climatiques à l’échelle mondiale.
1. Non seulement la guerre en Ukraine génère du CO2, mais elle engendre également d’autres problèmes environnementaux !

Une réponse rapide à cette interrogation pourrait résider dans une étude réalisée par des spécialistes du climat concernant les 18 premiers mois de la guerre en Ukraine. Selon eux, les émissions de CO2, directes et indirectes, dues à ce conflit s’élèveraient à 150 millions de tonnes – une quantité similaire aux émissions annuelles des Pays-Bas. L’activité militaire (qui consomme des énergies fossiles) représente un tiers de ces émissions de gaz à effet de serre. Un autre tiers est causé par les incendies engendrés par la guerre, et le dernier tiers découle de la reconstruction nécessaires des infrastructures. (Pour plus de détails sur la méthodologie, cliquez ici).
Cependant, cette analyse reste incomplète, car elle ne prend pas en compte les effets désastreux de la guerre sur les humains et l’environnement. « L’Ukraine représente 6% de la superficie européenne, mais abrite 35% de sa biodiversité, y compris environ 150 espèces protégées et de nombreuses zones humides », rappelait la juriste Marie-Ange Schellekens dans un article. À cet égard, la destruction du barrage de Kakhovka en Ukraine par l’armée russe en juin 2023 aura des conséquences durables sur les écosystèmes.
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