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« Fin de Vie: Hippocrate, Chemin Humaniste Obligatoire »

Actuellement, une législation concernant l’euthanasie est en débat en France. Le président du pays a récemment approuvé l’idée d’un débat imminent sur ce sujet, incluant la possibilité de demander une aide médicale pour la mort. Cette option serait potentiellement disponible sous certaines conditions pour les adultes atteints de maladies incurables qui menacent leur vie à court ou à moyen terme, provoquent des douleurs tenaces et qui conservent leur discernement total.

Certains critiquent cette idée, citant le serment d’Hippocrate qui affirme : « Je ne causerai jamais la mort volontairement ». Bien que le mot « volontairement » soit souvent interprété comme intentionnel, son essence provient du verbe « délibérer ». Délibérer signifie considérer tous les aspects d’un sujet et en débattre, seul ou en groupe, avant de prendre une décision. La délibération est donc un élément essentiel du processus de soins, qui doit se dérouler dans un milieu de confiance mutuelle et avoir comme point central le libre choix du patient.

Nous, professionnels de la santé, croyons qu’un individu atteint d’une maladie incurable ou dans un état grave et incurable accompagné de douleurs physiques ou psychologiques insupportables devrait avoir le droit, si c’est son choix, de demander l’aide médicale pour mourir comme dernier recours. Cette décision, prise par une personne qui considère que sa vie n’est plus digne d’être vécue et demande la cessation de celle-ci, est une décision consciente et doit être respectée en tant que telle.

Une telle décision sera prise après un débat collégial.

Qui sommes-nous pour déterminer le degré de souffrance d’un individu atteint d’une maladie incurable, particulièrement lorsque nos tentatives de traitement s’avèrent inefficaces et que ses effets secondaires s’avèrent insoutenables? Encore plus si ces effets secondaires affectent leur conscience et leur lucidité, les laissant incapacités à prendre des décisions par eux-mêmes? Au lieu de juger, nous devrions écouter ces patients.

Il ne s’agit pas de choisir entre les soins palliatifs, qui aident effectivement les personnes atteintes de maladies incurables gravement menaçantes, et l’aide médicale pour mourir. Les personnes qui souffrent de maladies incurables et qui estiment leur vie insupportable malgré nos efforts ont aussi droit à choisir de partir, après une discussion collective. Nos collègues médecins en Belgique, entre autres, ont depuis longtemps adopté cette approche collaborative lorsqu’ils sont confrontés à une demande d’aide médicale à mourir d’un patient, où le patient est au cœur du dialogue entre le fournisseur de soins et le bénéficiaire de soins.

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