Dans la grande maison du sud de la France où cette expérience a eu lieu pendant plusieurs mois, différents profils ont été amenés à cohabiter.
Des esseulés de la vie Une femme battue et son fils, arrivés là un peu par hasard, avec bagages de souffrance inclus.
Un père divorçant, chargé d’ une enfant en bas âge, et donc ayant besoin d’un cadre rassurant, tant pour l’ enfant que vis à vis de la législation, laquelle reste encore souvent favorable aux mères.
Des célibataires Une quadra sexy voyant là, et à juste titre, l’ occasion de vivre ensemble, et d’avoir d’emblée une forme d’intimité liée à la fréquentation de la salle de bains, par exemple ! Et ce, avant même d’avoir fait connaissance, tout en observant, en amont, les défauts et qualités du candidat éventuel.
Pas idiot, dans une société où la rencontre est difficile… Des débrouillards L’ ouvrier au travail délocalisé a trouvé là un lieu convivial et pas cher ; sa femme, rassurée par ce lieu quasi familial, confectionne des plats cuisinés, très prisés par le groupe lors des repas du soir.
Le propriétaire de la maison devenue trop grande et trop chère, ayant envie de faire vivre tout cela, à travers les apéros, les dîners sans fin, les parties de cartes, de rigolade dans la cuisine ! L’ alchimie du groupe a fonctionné d’emblée, pari réussi ? Tableau sans doute un peu trop rose On passera élégamment sous silence les télescopages aux toilettes, à la machine à laver, la file d’attente pour la salle de bains…On oubliera les soirées bruyantes, aux petits matins difficiles surtout pour les travailleurs matinaux.
On évitera d’évoquer les frictions inévitables entre des caractères différents.
On retiendra par contre le nombre de fois où les colocataires ont refait le monde sur le coup de quatre heures du matin, où la chaleur humaine a permis de se consoler de ses propres malheurs, en parlant de ceux des autres.
On repart, après une expérience semblable, enrichi, voire renforcé.
Après ce stage d’un nouveau genre, prêt à repartir d’un bon pas dans la vie.
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