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24 mars 2020 4 h 59 min

Hélium 3 : des colonies lunaires contre la pollution ?

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Une énergie dangereuse Aujourd’hui nos centrales tirent leur énergie de la fission nucléaire.
L’énergie dégagée par la destruction d’atomes est colossale et la manœuvre ne rejette pas de CO2.
Hélas la fission demande l’utilisation d’isotopes radioactifs (uranium, plutonium…) produisant d’années en années des tonnes de déchets radioactifs, sans parler des dangers liés aux centrales à fissions.

Tchernobyl, Three Mile Island, et récemment Fukushima, rappellent combien ces réacteurs peuvent être dangereux.
Le nucléaire propre Pourtant, il existe, en théorie, une centrale nucléaire, propre, sans danger, sans rejet radioactif : la centrale à fusion.
Le fonctionnement de ce type de centrale, hypothétique aujourd’hui, serait de faire fusionner deux atomes, provoquant ainsi un relâchement d’énergie.
C’est ce qui ce passe au sein du soleil, sous les effets de la force gravitationnelle et des très hautes températures.
L’hélium 3 L’avantage premier de ce type de centrales est qu’elles ne nécessiteraient pas d’isotopes radioactifs pour fonctionner.
C’est la que l’hélium 3 entre en jeu.
Si l’idée de faire fusionner des atomes de deutérium et de tritium (présent dans l’eau de mer) semblait attirante, quelques scientifiques lorgnent vers l’Hélium 3.

Un kilogramme par an En effet sa fusion générerait beaucoup plus d’énergie.
La fusion de deutérium et tritium, fournirait, pour un litre d’eau, autant d’énergie que deux barils de pétrole, tandis que un kilogramme d’hélium 3 alimenterait une grande ville pendant un an, sans rejet de pollution.
Utopie ? Hélas ce  » Saint-Graal  » énergétique est quasi inexistant sur Terre.
L’endroit le plus proche où en trouver est sur la Lune.
Si certains imaginent déjà des « géocroiseurs » faisant l’aller-retour pour rapporter le précieux isotope, d’autres ont les pieds sur terre : l’extraction nécessiterait la construction d’une centrale solaire sur place.
La solution du long terme Ensuite, l’acheminement, en plus de s’avérer compliqué, risque d’être aussi très polluant.
Les incessants voyages des navettes demanderaient énormément de carburant.
Néanmoins si le projet n’est pas applicable à court terme, de nombreux scientifiques continuent de travailler sur le sujet.
On peut donc rêver d’une énergie, propre, quasi illimitée d’ici 2050.