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PME françaises contraintes de baisser prix

« Le Slip français » réduit ses tarifs. Ce jeudi 4 avril, la marque française a lancé une campagne publicitaire significative pour promouvoir la sortie d’une gamme limitée de sous-vêtements pour hommes qui sont désormais 40 % plus abordables qu’avant. À partir de maintenant, la marque, fondée par Guillaume Gibault en 2011, propose un modèle de boxer à un prix de 25 euros l’unité, par rapport au précédent tarif de 40 euros.
« Le Slip français se trouve maintenant en compétition avec des prix similaires chez Calvin Klein et Lacoste », estime le fondateur. En 2023, l’entreprise avait utilisé des précommandes pour vendre en ligne 50 000 articles en seulement vingt jours, une tactique employée pour améliorer sa liquidité. Cette fois, elle s’engage à produire 400 000 articles à vendre avant la fin de 2024 dans son réseau de distribution, en prévoyant une poussée de ventes pour la fête des pères, le 16 juin. 20 000 articles ont déjà été vendus en cinq jours.
La Gentle Factory, une autre petite entreprise française spécialisée dans la vente de vêtements fabriqués localement, a elle aussi lancé une campagne sur la plate-forme de crowdfunding Ulule pour vendre 330 tee-shirts à partir de 30 euros et récolter près de 10 000 euros de liquidités en un mois. Il y a quelques mois, elle a également revu à la baisse ses prix, en introduisant une gamme de vêtements à des prix plus attractifs (25 euros le tee-shirt, 65 euros le sweat-shirt et 75 euros le jean).

Christèle Merter, la dirigeante de la société créée à Roubaix (Nord) en 2012 qui fait partie du groupe Happychic – propriétaire de la marque de vêtements pour hommes Jules – et qui est devenue indépendante en 2019, souligne que le contexte mondial a beaucoup changé par rapport à ce qu’on avait prévu en 2020. Malgré une augmentation significative de ses ventes pendant la pandémie de Covid-19 en 2020 et 2021, due à un changement des habitudes de consommation de mode, l’entreprise n’a pas échappé aux effets néfastes de l’inflation qui sévit depuis deux ans, d’où une diminution de sa rentabilité malgré des ventes atteignant 1,6 million d’euros en 2023.

Merter et l’équipe du Slip français attribuent également leur repositionnement tarifaire à la complexité du marché de l’habillement en France. Ils soulignent que seuls 3% des articles vendus en France sont conçus localement. Pour eux, la seule façon de relancer les ventes est d’innover, ce qui implique de réduire le coût des articles jugés trop chers.

En outre, depuis 2022, l’initiative du « made in France » a été affectée par la baisse de la consommation en France. Selon l’Institut français de la mode, les ventes de vêtements ont diminué de 4% en volume et de 1,3% en euros en 2023. Les habitudes de dépense de tous les types de consommateurs ont été modifiées. Merter précise que même les clients de la mode française, qui appartiennent généralement à des catégories socioprofessionnelles supérieures, demandent des prix plus abordables.

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