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« Cannes 2024: ‘The Apprentice’, Ascension Trump par Abbasi »

Après avoir fait sensation en 2018 avec son oeuvre « Border » dans la catégorie « Un certain regard » à Cannes, le réalisateur danois de descendance iranienne, Ali Abbasi, a connu un énorme succès avec son film « Les Nuits de Mashhad » (2022). Ce thriller narratif sur la traque d’un meurtrier en série a permis à l’actrice Zar Amir Ebrahimi de remporter le prix de la meilleure interprétation féminine. Cette année, Abbasi revient avec son quatrième opus, « The Apprentice », un film d’allure plus traditionnelle et conventionnelle, avec une production partiellement américaine, une première pour le cinéaste. Le film se concentre à 100% sur les premières années de carrière de Donald Trump, l’ancien président des États-Unis maintenant candidat pour un deuxième mandat. Il est actuellement jugé au tribunal pénal de Manhattan pour diverses affaires incluant des paiements clandestins.

Cependant, « The Apprentice » ne s’attarde pas sur l’actualité récente de Trump. Le titre fait plutôt allusion à l’émission de téléréalité qu’il a produite et animée de 2004 à 2017, où des candidats issus du monde des affaires se battaient pour obtenir un poste de cadre dans une entreprise. L’expression populaire « You’re fired! », ou « Vous êtes viré ! » en français, fut largement utilisée lors de cette émission qui battait des records d’audience. Ali Abbasi revient à l’origine avec ce film satirique qui donne un aperçu de l’esprit qui régnait dans l’émission.

Lorsque le film s’ouvre, Donald Trump (incarné à la perfection par Sebastian Stan) est employé dans l’entreprise de son père, qui se spécialise dans la location de biens immobiliers. Soudainement, l’entreprise fait l’objet d’une enquête du département de la justice pour des allégations de discriminations contre les locataires noirs. Parmi les avocats qui sont assignés à cette affaire difficile, on trouve Roy Cohn (interprété de manière très Scorsesienne par Jeremy Strong), qui s’est fait un nom dans les années 1950 en tant que conseiller du sénateur McCarthy.

Dans Roy Cohn, le jeune Trump trouve une figure paternelle de substitution qui, contrairement à son père biologique, l’encourage dans ses ambitions et lui enseigne les règles du succès : « toujours attaquer, jamais admettre, ne jamais se rendre ». L’apprenti surpassera rapidement le maître et lui tournera le dos de manière brutale une fois sa fortune faite. Dorénavant un promoteur immobilier, Donald Trump voit en grand, très grand. Pendant que l’économie américaine est en crise, il rachète des actions du Commodore Hotel de New York, un bâtiment délabré qu’il rénove à grand frais, le transformant en un gratte-ciel de prestige.

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