Dans l’ensemble, il y a seulement trois représentants. Sur les 237 membres de la délégation française aux Jeux de Paris 2024, seuls Charles Noakes, joueur de badminton, Axel Bourlon, haltérophile, et Thomas Bouvais, joueur de ping pong, sont des athlètes de petite taille. Cependant, une telle représentation ne suggère pas leur absence. Au contraire, depuis que le nanisme a été reconnu par le Comité international paralympique en 2001, leur nombre n’a cessé de croître.
Patricia Marquis, la première athlète paralympique française de petite taille qui avait participé aux jeux paralympiques de 2004 à Athènes et de 2008 à Pékin dans l’équipe de para athlétisme de la France, voit positivement cette inclusion croissante. Elle s’enthousiasme à l’idée que Paris 2024 accueille trois athlètes de petite taille.
Cependant, Axel Bourlon, vice-champion paralympique, est plus sceptique. Se demandant si la participation limitée aux Jeux est due à un manque d’intérêt pour le sport au sein de la population de petite taille, il rappelle qu’à Tokyo, il n’y avait que lui et Thomas Bouvais, médaillé de bronze en tennis de table.
Charles Noakes, un Franco-Anglais atteint d’hypochondroplasie, un trouble génétique du squelette, donne son point de vue en mettant en relief la situation des athlètes de petite taille en France par rapport à des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni où ils sont plus nombreux. Noakes suggère que, en France, la protection primaire peut entraver leur participation sportive et que la peur des moqueries peut également être un obstacle.
Charles Noakes, 27 ans, affirme avoir réussi à s’intégrer grâce au sport tout au long de sa vie. Ayant toujours bénéficié de la liberté offerte par ses parents, il n’a jamais été dérangé par les moqueries sur les terrains de football. Malgré sa petite taille, il a prouvé qu’il pouvait marquer et dribbler. Charles a saisi l’opportunité de participer aux Jeux paralympiques après avoir rejoint un club de badminton à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique. Le président du club l’a informé de l’existence d’une section handisport conçue pour les personnes de petite taille.
Quant à Axel Bourlon, il a commencé à faire du développé couché à l’âge de 17 ans en 2006, avec pour objectif d’apprendre à nager. Sa morphologie unique rendait difficile le fait de lever la tête hors de l’eau pour respirer. Il a réalisé qu’il devait renforcer les muscles de son dos. L’article est réservé aux abonnés et se poursuit au-delà de ce point.
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