La piste cycliste a été témoin d’un exploit exceptionnel le mercredi 7 août, lorsque l’australien Matthew Richardson a brisé le record du monde du 200m lancé, un record qui avait été établi en haute altitude en 2019 et duré seulement quatre minutes et cinquante secondes. Cependant, immédiatement après cela, le néerlandais Harrie Lavreysen, sprinteur éminent du monde, a encore effacé ce record.
La dernière semaine a vu une vague de records du monde écrasés, perturbant les références chronométriques. Depuis le début de la compétition olympique le lundi, pas moins de dix records mondiaux ont été dépassés dans différentes catégories. Ce spectacle d’excellence a été vu dans quatre des cinq épreuves déjà menées, incluant les équipes de vitesse, les poursuites par équipes et le 200 m. Sur la piste mythique de Saint-Quentin-en-Yvelines, les meilleures performances mondiales ont été dépassées. Il n’a manqué que six centièmes de seconde pour que l’équipe féminine américaine crée elle aussi l’histoire dans la finale de la poursuite par équipes ce mercredi.
En plus du haut niveau de conditionnement des sportifs pour les compétitions, un autre facteur contribue à leurs performances extraordinaires, que l’on ressent immédiatement en entrant dans la piste cyclable : la chaleur et l’humidité environnantes. Ce climat peut être inconfortable pour les spectateurs, mais il est avantageux pour les cyclistes. En effet, dans un vélodrome, la résistance contre laquelle le cycliste lutte dépend de l’état de la piste, et surtout de la nature de l’air : une pression atmosphérique réduit et une haute température rendent l’air moins dense, donc il oppose moins de résistance. Comme l’a expliqué Bradley Wiggins, l’ancien champion britannique qui a réussi à établir un record en 2015, « Mon record horaire dépend principalement de la température et de la pression atmosphérique. Si la pression est faible, inférieure à 1000 hectopascals, vous pouvez faire un kilomètre de plus [dans une heure] pour la même énergie».
C’est pourquoi les athlètes en quête de meilleur temps se rendent généralement dans des vélodromes situés à la haute altitude, comme ceux du Mexique ou des États-Unis. Cependant, les récents orages et hautes températures en Ile-de-France ont rendu la densité de l’air similaire à celle en altitude. Cette semaine, selon l’équipe française de cyclisme sur piste, la densité de l’air était de 1,13 gramme par mètre cube. Ainsi, lors d’une nuit récente, pour protéger l’équipement dans la piste cyclable, le personnel de maintenance l’a ouverte afin de légèrement rafraichir l’air, se qui a temporairement réduit les performances des cyclistes.
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