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18 avril 2024 10 h 13 min

« Agbégnénou, judoka: Je vais gagner »

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Sur le champ de bataille de l’arène de l’Arena Champ-de-Mars, Clarisse Agbégnénou défend son titre le 30 juillet. Elle rentre sur le tapis en tant que principale prétendante à sa propre succession dans la catégorie des moins de 63 kilos, une division qu’elle a dominée pendant plus de dix ans. Trois ans après son victoire triomphale à Tokyo et deux ans après avoir accueilli sa fille Athéna dans le monde, elle espère remporter son septième titre mondial à Abou Dhabi (du 19 au 24 mai). Cette compétition sera son dernier grand défi avant de participer à ses troisièmes et derniers Jeux Olympiques.

En février, Agbégnénou a remporté son septième Grand Slam de Paris dans une atmosphère effervescente. Elle a hâte de découvrir l’ambiance « chez elle » lors des Jeux olympiques d’été. À Bercy, chaque fois qu’elle entrait sur le tapis, le public lui réservait une ovation debout. Les acclamations la galvanisaient, lui donnaient de l’énergie. Même dans les moments de difficultés durant les scores dorés [«l’extension du combat»], elle restait résolue face à ceux qui étaient venus la soutenir.

Elle attend avec impatience les Jeux, avec l’enthousiasme des vrais fans qui ont réussi à obtenir des billets. L’édition précédente à Tokyo, qui s’est déroulée à huis clos en raison de la pandémie, les a laissés seuls, avec seulement le soutien vocal de leurs coéquipiers.

Après des années de compétition et suite à son congé maternité, son judo a dû s’adapter. Agbégnénou est devenue plus patiente et moins directe dans sa lutte.

Nous devons utiliser les ressources dont nous disposons actuellement. Lors des Championnats d’Europe qui ont eu lieu à Montpellier en novembre 2023, j’étais à court d’énergie et malheureusement, je n’ai pas pu passer les premières éliminations. Néanmoins, cela m’a donné l’occasion de travailler sur ma force, ma rapidité et ma vitesse. C’est un défi pour moi lorsque d’autres compétiteurs tentent d’entraver ma progression en judo. Pour surmonter cela, je reste concentrée et je trouve le yoga très utile. J’ai amélioré mon approche stratégique du combat, qu’il se passe debout ou au sol et je suis soutenue par mon préparateur physique pour renforcer ma puissance et mon endurance. J’ajoute également plus de vitesse à mes mouvements et je suis constamment en train de m’améliorer.

Dans une interview donnée au Monde en février, le judoka japonais Shohei Ono exprimait son admiration pour Teddy Riner et moi. Il nous voit comme des représentants d’un judo européen de style plus physique que le sien, qu’il considère plus technique. Qu’en est-il de ma perspective?

Il existe différentes approches du judo. Certains judokas privilégient la technique, d’autres la force. C’est cette diversité qui me plaît dans ce sport. C’est pour cela que j’apprécie d’adopter cette culture et ces valeurs. Le plus fort physiquement n’est pas toujours le vainqueur. Chacun a ses propres atouts. On s’entraîne en fonction de ses propres capacités et forces. Ono se dit être un expert en techniques, mais il a aussi du pouvoir et de la volonté. Nous, d’un autre côté, disposons d’une meilleure condition physique mais nous avons également la maîtrise technique requise pour réussir. C’est une question d’équilibrer les deux.
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