Aller chercher les réponses au sujet de son état de santé sur internet. Un phénomène de plus en plus courant et qui accélère le phénomène d’hypocondrie selon une étude américaine. Des résultats qui inquiètent les scientifiques.
Cette étude américaine publiée dans le journal Cyberpsychologie, Behavior and social networking révèle que de plus en plus de personnes consultent les sites internet pour avoir des informations sur leur état de santé. La multitude des réponses, souvent fausses, en comparaison des symptômes augmentent l’anxiété des internautes, d’où le nom de cybercondrie, version 2.0 de l’hypocondrie.
Le docteur Fergus, de l’université de Baylor au Texas a mené cette étude sur 512 personnes âgées en moyenne de 33 ans.. Deux tiers des participants n’étaient pas mariés, avaient au moins fait deux ans d’étude. Un peu plus de la moitié étaient des femmes et plus de la moitié travaillent 20 heures par semaine. Cette enquête fait ressortir des chiffres qui inquiètent les spécialistes. Huit Américains sur dix recherchent des informations médicales sur internet. Le docteur Fergus a utilisé dans cette étude une échelle pour évaluer les raisons de ces recherches 2.0. Les participants ont coché : «Je veux toujours savoir ce que l’avenir me réserve.» et « Je passe la plupart de mon temps à me soucier de ma santé. ».
La semaine dernière Information Standard révélait que quatre personnes sur dix admettaient ne pas aller chez leur généraliste et plus de la moitié préféraient aller chercher les informations sur internet.
Selon le docteur, la multitude des réponses aux symptômes indiqués peut conduire à encore plus de recherches sur internet obsédantes, plus de visites chez le médecin et plus de tests médicaux inutiles.
« Si je surfe sur un site parlant des lésions cérébrales traumatiques, je serai plus susceptible de m’inquiéter sur ce qui est la cause de ma bosse à la tête » conclut le docteur Fergus.
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