Sophie Binet, la chef syndicale de la CGT, a appelé le gouvernement à « mettre fin » à la réforme de l’assurance-chômage et à « annuler » la réforme des retraites. Lors de la deuxième journée de dialogue entre les acteurs sociaux et le Premier ministre, la CGT a exprimé à Michel Barnier et à la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, « la nécessité de mettre un terme définitif à la réforme de l’assurance-chômage et de redonner le contrôle aux acteurs sociaux » pour définir les conditions d’indemnisation. C’est ce qu’a déclaré Sophie Binet à la résidence du Premier ministre.
Elle a également indiqué que « la ministre du Travail a convenu qu’il était nécessaire de rendre le contrôle aux acteurs sociaux sur l’emploi des seniors et l’assurance-chômage », après une réunion d’une heure.
En ce qui concerne la réforme des retraites très contestée, le syndicat de Montreuil a également estimé qu' »il n’y a pas d’autre solution que l’annulation » et a suggéré « une conférence de financement pour nos retraites ».
Mme Binet a également averti le Premier ministre sur la question des salaires, insistant qu' »il n’est pas question d’augmenter le salaire net en diminuant le salaire brut », ce qui nuirait à la protection sociale.
« Le Premier ministre nous a écoutés avec courtoisie, il nous a dit qu’il voulait servir le pays », a déclaré Sophie Binet. Cependant, elle a ajouté, « nos préoccupations demeurent, c’est pourquoi la CGT appelle les travailleurs à se mobiliser » le 1er octobre, aux côtés de la FSU et de Solidaires, pour demander une augmentation des salaires, l’annulation de la réforme des retraites et la défense des services publics.
En réaction aux propos de Bruno Retailleau (LR) concernant l’immigration, le syndicat CGT s’est exprimé en confiant son « angoisse profonde d’écouter des idées de l’extrême-droite provenant du ministre de l’intérieur ». Suite aux remarques du ministre de l’économie, qui a été corrigé mardi par Michel Barnier pour ses commentaires sur l’arc républicain, Sophie Binet a suggéré que « le Premier ministre ne [doit] pas être à la merci de Marine Le Pen ».
Les discussions se poursuivent à midi avec la CFE-CGC, suivies de la CFTC, de la CPME et de l’U2P jeudi.
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