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« Macron annonce 82 interpellations à Marseille »

Le mardi 19 mars, Emmanuel Macron, le président français, s’est rendu à Marseille pour une visite inattendue liée à la lutte contre la drogue. Il a déclaré fermement: «on ne fléchira pas» devant «ce fléau scandaleux». Il a réaffirmé son engagement à rendre la vie précaire aux usagers de drogues, (…)aux familles dont les enfants servent souvent de guetteurs et qui sont également des cibles de ces activités illégales. «Il faut accompagner, mettre en responsabilité, et parfois sanctionner», a expliqué Macron.

Sur sa venue mardi matin à Marseille, la deuxième plus grande ville de France, Macron a écrit sur X: «À Marseille et dans d’autres municipalités françaises, nous avons initié une démarche sans précédent pour mettre fin au commerce illicite de drogue, imposer l’ordre républicain et assainir la situation.»

L’opération dénommée «Place nette XXL» est en cours depuis vingt-quatre heures à Marseille selon l’Elysée. «Hier a marqué le début d’une opération d’envergure qui durera plusieurs semaines dans la ville», a précisé le président français lors de sa visite à la cité de la Castellane, au nord de la ville. «L’objectif est de démanteler les réseaux et les trafiquants et de se débarrasser de ceux qui vous rendent la vie difficile», a-t-il expliqué lors d’une discussion avec les résidents.

La première journée de l’opération a abouti à «plus de 82 arrestations et une soixantaine de mises en détention», a annoncé M. Macron. De plus, 140 000 euros ont été confisqués, selon une source officielle. D’après une source proche de l’enquête, 4 000 agents de police et gendarmes seront déployés chaque semaine à Marseille et dans les communes voisines pendant trois semaines au total.

Pierre-Edouard Colliex, le fraichement nommé préfet de police des Bouches-du-Rhône, a présenté son engagement à renforcer l’effort anti-stupéfiants dans les semaines à venir, lors d’une déclaration à côté du président de la République. Il a décrit son plan d’action comme lui étant clairement défini : « les stups, les stups, et encore les stups », qu’il avait dévoilé au début de mars durant sa prise de fonction.

Cependant, lors d’une rencontre impromptue avec la population mardi matin, le président Macron, qui était accompagné de Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, Eric Dupond-Moretti, gardien des Sceaux, et Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État à la ville, a surtout été interpellé sur des questions allant du conflit ukrainien à la recherche d’emploi. Durant cet échange avec des scolaires et des collégiens ayant demandé des autographes dans leurs carnets de correspondance, l’attention a été fortement portée sur la situation à Gaza.

Ahmed Saïd, un citoyen présent à la rencontre, a vivement critiqué Macron, l’accusant de « verser de l’eau dans le sable » concernant les efforts humanitaires de la France à Gaza. Peu après, une femme en larmes a supplié le président d’intervenir en faveur des Palestiniens, en particulier les enfants.

Un jeune présent a également demandé à Macron de contrôler ses « petits CRS », soutenant qu’il n’était pas nécessaire de les mobiliser.

On notera que la visite du président à Marseille a coïncidé avec une série d’opérations policières ciblant les deux gangs dominants – DZ Mafia et Yoda – engagés dans une lutte constante pour le contrôle du marché des stupéfiants dans la deuxième plus grande ville de France.

Il y a une semaine, treize jeunes suspects faisant partie de la DZ Mafia ont été arrêtés à Marseille, Rennes et dans les Alpes-de-Haute-Provence dans le contexte d’une investigation sur une tentative de meurtre en Espagne. Selon le bureau du procureur de Marseille, dix d’entre eux ont été inculpés samedi. Ces arrestations sont survenues peu de temps après l’arrestation de Félix Bingui, également connu sous le nom de « le Chat », âgé de 33 ans, au Maroc. Il est présumé être le chef du clan Yoda, un rival de la DZ Mafia à Marseille.

En 2023, la lutte territoriale pour le contrôle des points de deal a éclaboussé Marseille de sang comme jamais auparavant, avec 49 assassinats dont quatre victimes collatérales. Au début du mois de mars, les juges de Marseille ont tiré la sonnette d’alarme sur la force du trafic de drogues. « Nous sommes en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille », a déclaré Isabelle Fort, responsable du service qui gère la criminalité organisée au sein du bureau du procureur de Marseille, lors d’une commission d’enquête sénatoriale sur la lutte contre le trafic de drogues en France.

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