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10 septembre 2021 10 h 11 min

Londres menace de refouler les migrants en mer, la France dénonce un chantage

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Gérald Darmanin a annoncé mercredi être hostile aux mesures que comptent prendre les autorités britanniques.

Les tentatives de migrants de gagner les côtes britanniques entraînent de nouvelles tensions entre le Ministère de l’Intérieur et le Home Office britannique. Le nombre de migrants s’embarquant vers le Royaume-Uni a augmenté considérablement au cours de l’année 2021. Le record de traversées en une journée a été atteint au cours du mois d’août dernier avec 823 personnes ayant débarqué au sud de l’Angleterre. Le lundi 6 septembre, ce sont 785 personnes qui furent secourues par la Border Force.

les migrants de la discorde

Les autorités britanniques prévoient de nouvelles mesures pour réduire le flux de personnes accédant de manière illégale sur leur territoire. Pendant le mois de Juillet, le gouvernement de Boris Johnson a présenté un nouveau projet de loi nommé le Nationality and Border Bill. Il prévoit de limiter l’application du droit d’asile, qu’invoquent 98 % des migrants une fois arrivés à destination.

En outre, les juristes du ministère de l’intérieur britannique étudient les conditions légales de « redressement », c’est-à-dire d’empêchement des embarcations illégales de rejoindre les eaux territoriales du Royaume-Uni. Les gardes côtes français auraient alors la responsabilité de porter secours aux occupants des bateaux refoulés.

Protéger les migrants

Gérald Darmanin a annoncé mercredi être hostile aux mesures que comptent prendre les autorités britanniques. Selon lui, le droit maritime international doit prévaloir. Il stipule que toute embarcation en difficulté, telles que celles des migrants, doivent recevoir assistance sans délai ni condition. Le ministre français a précisé que les mesures de refoulement pourraient endommager les relations entre la France et le Royaume-Uni. Une déclaration qui n’a pas impressionné Boris Johnson qui lui a répondu indirectement ce même jour devant le Parlement : « Nous dépendons pour beaucoup de ce que les Français font ».

Mots clés: AngleterreMigrants