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Périphérique à 50 km/h : impacts incertains

Après la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques, le 9 septembre, Anne Hidalgo, le maire de Paris, a déclaré que la vitesse maximum sur le périphérique serait réduite de 70 km/h à 50 km/h à compter du 1er octobre. Cette mesure a été justifiée par le maire de Paris lors d’un entretien avec Ouest-France, le 31 août, en tant que mesure de santé publique pour les 500 000 habitants autour du périphérique. En janvier, lors de la présentation de ses vœux, le maire socialiste avait mentionné que cette limitation serait appliquée après les Jeux. Cette réduction à 50 km/h, avec la pérennisation de la voie réservée au covoiturage et au transport en commun expérimenté pendant les Jeux, est l’une des mesures du plan climat de la ville pour 2024-2030.

Cependant, cette annonce de la maire de Paris a été fortement critiquée par l’opposition municipale de droite et par le cercle de la présidente (Les Républicains) de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui décrient une décision « brutale » et « absence d’études d’impact ». L’État a également contesté cette décision, souhaitant garder « son droit de parole ».

La question de l’avenir de cette rocade encombrée (plus d’un million de voitures par jour) de 35 km qui entoure Paris depuis 1973 n’est pas une nouvelle. Une mission d’information et d’évaluation du Conseil de Paris suggérait en 2019 environ 50 mesures, y compris la limitation de vitesse à 50 km/h et la voie réservée pour transformer cette autoroute urbaine, qui est une « source de multiples pollutions », en simple boulevard urbain.

Le « périph' » est connu pour être la cause de deux formes majeures de pollution : les émissions sonores nuisibles et les rejets d’oxyde d’azote et de particules fines, dégradant l’air que nous respirons. La limitation de vitesse sur le périphérique avait déjà été abaissée de 90 km/h à 80 km/h en 1993, puis de nouveau à 70 km/h en 2014. Les dirigeants locaux voient l’opportunité de réduire davantage la vitesse comme un moyen potentiellement efficace pour freiner à la fois la pollution sonore et aérienne, deux désagréments qui montrent une corrélation, comme indiqué par la première cartographie conjointe de la qualité de l’air et du son en Ile-de-France, publiée fin mai.
Ces cartes ont été produites par les organismes Bruitparif et Airparif, respectivement en charge de la surveillance de la pollution sonore et de la qualité de l’air dans la région. Elles ont indiqué que Paris et ses communes adjacentes connaissent une « forte » exposition aux nuisances en raison de la proximité du boulevard.
Le coût social de cette situation est estimé à 43 milliards d’euros. Le reste de cet article est réservé aux abonnés.

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