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Extradition de Sheikh Hasina ouverte

Le système judiciaire du Bangladesh a l’intention de demander l’extradition de Sheikh Hassina, qui a trouvé refuge en Inde depuis le 5 août. Agée de 76 ans, cette ancienne Premier ministre a dû s’échapper rapidement de Dacca par hélicoptère, poussée par le peuple et abandonnée par l’armée. Elle a atterri dans la banlieue de Delhi et depuis lors elle se cache en Inde dans un endroit secret et sécurisé.

Mohammad Tajul Islam, tout fraîchement élu à la présidence du Tribunal des crimes internationaux, a fondé cette juridiction en 2010 pour enquêter sur les atrocités de la guerre d’indépendance de 1971 contre le Pakistan. Le dimanche 8 septembre, il a annoncé à la presse qu’il avait l’intention d’initier la procédure d’extradition. Il accuse la fugitive d’avoir orchestré des « massacres » lorsqu’elle dirigeait le pays de 170 millions de personnes au cours de ces quinze dernières années. Ce tribunal a déjà reçu une douzaine de plaintes contre Hassina et huit autres personnes de son cabinet ou des officiers pour « meurtre », « génocide » et « crimes contre l’humanité ». D’autres actions, pour diverses raisons, ont été déposées auprès d’autres tribunaux du pays contre l’ancienne Premier ministre.

La procédure d’extradition pourrait être simplifiée grâce à un traité signé entre l’Inde et le Bangladesh en 2013 et révisé en 2016 pour contrôler l’insurrection et le terrorisme le long de la frontière commune de 4 000 kilomètres. Les deux pays se sont engagés à remettre les personnes accusées ou condamnées pour des crimes qui entraînent une peine minimum d’un an de prison, à condition que le crime soit reconnu comme une infraction punissable des deux côtés. Selon les experts en droit, le cas de Hassina est couvert par ce traité. Elle risque une peine sévère dans ce pays où la peine de mort est toujours en vigueur.

Les protestataires et les étudiants à l’origine de l’insurrection exigent avec véhémence que « la dame de fer » soit tenue responsable et jugée pour avoir autorisé les tirs sur les manifestants, causant plus de 600 décès selon l’ONU. D’autre part, Mme Hassina est également accusée d’enlèvements et d’exécutions illégales. On pense qu’elle a incarcéré dans des prisons clandestines des centaines d’individus, dont beaucoup ne sont jamais ressortis. En août, la justice du Bangladesh a initialement une enquête sur les disparitions forcées.

L’avertissement de Muhammad Yunus

Le nouveau procureur général du Tribunal international des crimes est bien informé sur le passé de Hasina. Cet avocat de formation est connu pour avoir défendu ses adversaires, spécialement les leaders du Jamaat-e-Islami lors d’un procès pour crimes de guerre.

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