En 1974, 1981, 1988 et 2007, Alain Delon s’était exprimé en faveur de Valéry Giscard d’Estaing, Raymond Barre et Nicolas Sarkozy respectivement. Cependant, l’acteur a par la suite eu une mésentente avec Sarkozy. Bien qu’il ait avoué avoir une affinité pour Simone Veil, il ne s’est guère étendu sur Jacques Chirac.
Lors de l’élection présidentielle de 2016, même s’il avait initialement soutenu Alain Juppé aux primaires des Républicains, Delon a fini par voter pour François Fillon au premier tour. Au second tour, entre Macron et Marine Le Pen, l’acteur a déclaré avoir choisi de ne pas voter.
Delon a toujours été proche du chef du Front national depuis les années 80. Il a affirmé en 1987 avoir à la fois des accords et désaccords avec lui, pourtant il soutenait avec enthousiasme Raymond Barre.
En 2013, Delon a publiquement soutenu l’augmentation de l’influence du Front National dans la politique française, ce qui a suscité les critiques du Comité Miss France et l’a incité à démissionner de son poste de président à vie du jury.
Face aux critiques sur son soutien au Front national, Delon a tenu bon, clamant qu’il n’avait pas commis d’erreur et qu’il avait été gaulliste depuis quarante ans, mais qu’il fallait s’adapter à l’époque contemporaine, car on ne peut être gaulliste dans un monde dominé par Hollande.
Durant les élections européennes de 2014, l’individu qui considérait l’homosexualité comme « anti-naturelle » avait prêté sa participation à la vidéo promotionnelle de Christine Boutin, l’icône du mouvement contre le mariage pour tous. « Je n’ai pas prononcé un mot contre le mariage homosexuel, avouait-il. J’ai simplement déclaré que le mariage m’importait peu. Cependant, je suis opposé à l’adoption par les couples du même sexe (…) car je pense qu’un enfant doit être élevé par une mère et un père ».
Ceci dit, cela ne l’avait pas empêché de se lier d’amitié avec des personnes aux opinions divergentes, comme le réalisateur italien homosexuel et pro-communiste, Luchino Visconti, ou de soutenir financièrement un film comme « Monsieur Klein » de Joseph Losey, rejeté par Hollywood pour ses penchants communistes.
De la même manière, à la suite de l’échec de la gauche lors des élections législatives de 1986, il avait insisté pour que Jack Lang, l’ancien ministre socialiste de la Culture, lui décerne les insignes de commandeur de l’ordre des arts et des lettres. Lors des élections municipales de 2014 à Paris, il avait apporté son soutien à la candidate socialiste, Anne Hidalgo.
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