Dans les dernières semaines, une décision attendue a finalement été prise. Suite à un avertissement en juillet, les organismes de santé française ont demandé le retrait immédiat du ballon gastrique, un produit de la start-up américaine Allurion, le mardi 6 août. Cette démarche a été entreprise afin de « préserver la santé et la sécurité des patients », selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui a rendu l’ordre de suspension.
Le dispositif en question est un ballon gastrique, une alternative non-chirurgicale pour aider les personnes obèses ou en surpoids à mincir. Cependant, il peut entraîner de sérieuses complications. Le dispositif fonctionne de manière similaire à un anneau gastrique, réduisant l’espace disponible pour la nourriture dans l’estomac sans nécessiter une intervention chirurgicale.
Le produit d’Allurion est une capsule qui, une fois ingérée, reste active pendant quatre mois avant de se dissoudre. Des milliers de ces ballons gastriques sont implantés chaque année. Cependant, son utilisation est sujette à un débat houleux. Bien qu’il soit autorisé par les autorités sanitaires françaises, elles ne le recommandent pas en raison de questions concernant son efficacité à long terme et son coût élevé, qui peut aller jusqu’à plusieurs milliers d’euros.
Des risques médicaux associés à son utilisation sont maintenant confirmés. Selon l’ANSM, des effets secondaires graves ont été reportés, tels que des obstructions intestinales et des perforations gastriques. « Cette mesure est prise suite à la hausse du nombre de rapports d’effets non désirés au cours des deux dernières années, à l’absence de suivi après l’implantation des ballons gastriques, au manque de formation appropriée à la gestion de ces complications en dehors des centres d’implantation, ainsi qu’à la publicité non conforme à la réglementation sur les ballons d’Allurion », a déclaré l’organisme de santé.
Effectivement, l’entreprise Allurion met en œuvre une stratégie de marketing robuste pour son ballon. Celle-ci comprend la promotion dans de nombreuses cliniques privées et la publication de nombreux articles sponsorisés dans les médias. Participer à la réutilisation de ce contenu.
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