Russe soupçonné de déstabilisation olympique incarcéré

Le Parquet de Paris a révélé qu’un homme russe né en 1984 a été mis en examen et placé en détention provisoire le mardi 23 juillet, soupçonné de planifier des actes susceptibles de déstabiliser les Jeux Olympiques. Le Parisien a confirmé ce renseignement. Un dossier judiciaire a été ouvert le même jour pour « collaboration avec une puissance étrangère afin d’inciter à l’hostilité en France », un délit qui pourrait entraîner une peine de trente ans de prison.

L’enquête a commencé à la suite d’une visite domiciliaire ordonnée par le ministère de l’Intérieur chez cet homme né en Russie en mai 1984, selon le Parquet. « Les éléments mis au jour pendant cette visite, suggérant l’intention de l’homme de planifier des actes pouvant déstabiliser les Jeux Olympiques, ont conduit à l’ouverture d’une procédure pénale », a noté le Parquet. Il n’a pas fourni de détails sur la nature exacte du projet, qui n’était pas terroriste, car l’affaire n’a pas été confiée au Parquet national antiterroriste.

Dans la perspective des Jeux Olympiques (26 juillet-11 août) et Paralympiques (28 août-8 septembre), plus d’un million d’enquêtes administratives ont été effectuées et 4 360 personnes jugées potentiellement dangereuses pour l’événement ont été écartées, a déclaré mardi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans une interview avec Paris Match.

« Suspicions d’interférence étrangère ».

L’entourage du ministre de l’intérieur a informé l’Agence France-Presse dimanche que 880 personnes ont été exclues de la participation à un événement sportif en raison de suspicions d’ingérence étrangère. Cette décision a été alimentée par plusieurs incidents récents en France, associés à la guerre en Ukraine menée par la Russie et au conflit entre le Hamas et Israël.

Le 1er juin, trois hommes, dont un Bulgare et deux autres nés en Allemagne et en Ukraine, ont été arrêtés après avoir placé trois cercueils marqués « Soldats français de l’Ukraine » au pied de la tour Eiffel, avant d’être relâchés plus tard.

Dans la nuit du 13 au 14 mai, le Mémorial de la Shoah à Paris a été vandalisé par des mains rouges peintes. Les autorités soupçonnent trois personnes qui se seraient échappées à l’étranger d’être les coupables. En outre, à la suite du début du conflit Israël-Hamas en octobre, des étoiles de David ont été peintes sur plusieurs immeubles de la région parisienne. Un couple de Moldaves a été arrêté pour ces faits et les autorités françaises ont accusé les services de sécurité russes (FSB) d’être responsables de ces actes.