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« Doutes sur le projet d’aide à mourir »

Toutes leurs revendications ont été portées à la lumière. Des professionnels de santé tels que médecins, infirmiers, pharmaciens, et aides-soignants, ainsi que des volontaires, directeurs d’Ehpad, philosophes, avocats, sociologues et représentants religieux ou maçonniques ont été invités à exprimer leurs opinions. Entre le lundi 22 et le mardi 30 avril, 79 intervenants ont été entendus à l’Assemblée nationale sur un projet de loi concernant l’accompagnement de personnes en fin de vie, avant qu’il ne soit débattu par les députés à compter du 27 mai.

Durant plus de 35 heures, ces individus ont été interrogés devant une commission spéciale de 71 députés sélectionnés par leurs partis politiques pour étudier le projet de loi. Ce dernier propose d’offrir une « assistance à mourir » aux patients atteints de maladies incurables qui souffrent de douleurs intractables ou insupportables, dont l’espérance de vie à moyen terme est incertaine.

Pour cette grande audition au Palais-Bourbon, les participants ont été choisis par la présidente de la commission spéciale, Agnès Firmin Le Bodo, députée (Horizons) de Seine-Maritime et actrice clé du projet de loi lorsqu’elle occupait le poste de ministre de la santé sous le gouvernement d’Elisabeth Borne.

La députée du Havre a organisé le déroulement des auditions en collaboration avec le bureau de la commission spéciale, qui compte des représentants de tous les groupes politiques de l’Assemblée, et en coordination avec le rapporteur général du projet de loi, Olivier Falorni, député (Démocrate) de Charente-Maritime. Cette commission spéciale – une manière singulière de traiter un projet de loi – vise à familiariser les députés avec un sujet pour lequel les groupes parlementaires n’imposeront pas de directive de vote.

La majorité des individus interrogés ont insisté sur la nécessité de modifier le texte concernant l’accès à l’ « aide à mourir », principalement parce qu’ils estiment que les conditions actuelles sont soit trop restrictives, soit compliquées à mettre en œuvre.
« Surtout pas d’euthanasie pour aucune raison que ce soit »
Il apparaît clairement que de nombreux représentants du secteur médical qui ont été interrogés ne contestent pas la mise en place d’une « aide à mourir ». Ni l’Ordre National des Médecins ni l’Académie Nationale de Médecine n’ont exprimé leur désaccord à l’idée d’un changement dans le cadre légal.
La contestation la plus véhémente est apparue avec trois des quatre professionnels de soins palliatifs qui ont pris la parole. « N’autorisez pas l’euthanasie, même dans des cas exceptionnels ! » a vivement insisté Claire Fourcade, la présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP). Se référant aux résultats d’un questionnaire en ligne publié en mars par la SFAP, auquel près de 3000 professionnels de soins palliatifs ont répondu, elle a précisé que plus des trois quarts des répondants ont déclaré qu’ils refusaient d’administrer un produit mortel à leurs patients.
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