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30 avril 2024 16 h 10 min

« Manifestations à Sciences Po: Subvention maintenue, dit ministre »

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Sylvie Retailleau, la ministre de l’enseignement supérieur, a affirmé le mardi 30 avril que le financement de l’Etat pour Sciences Po Paris sera maintenu, en réponse à la décision de Valérie Pécresse de « suspendre » le soutien financier de la région Ile-de-France. Cette annonce est intervenue après une série de manifestations et de blocages à Sciences Po Paris en soutien à la Palestine, des mouvements qui ont parfois engendré des tensions.

Le responsable intérimaire de Sciences Po, Jean Bassères, a exprimé son « regret » quant à la décision de Mme Pécresse lors d’un entretien avec Le Monde. Il a souligné l’importance du partenariat entre l’Ile-de-France et Sciences Po et a exprimé son souhait de continuer à dialoguer avec Mme Pécresse sur sa position.

De son côté, Mme Retailleau a déclaré sur France 2 que l’Etat possède un levier de négociation avec Sciences Po grâce à un contrat d’objectifs en cours de discussion. Elle a estimé le soutien financier de l’Etat à Sciences Po Paris à 75 millions d’euros.

Concernant la suspension des procédures disciplinaires contre certains étudiants participant aux manifestations, Mme Retailleau a assuré que cela ne concernait qu’une seule sanction, liée à l’occupation d’un escalier menant aux bureaux de la direction. Elle a également précisé qu’aucune remarque antisémite n’avait été faite et qu’aucune violence n’avait été commise. En outre, elle a insisté que toute sanction liée à des propos antisémites ne serait jamais levée. Enfin, elle a démenti toute suggestion de suspension de la collaboration avec des universités en Israël, en réponse à une demande formulée par certains militants.

Jean Bassères a déclaré au Monde qu’il « ne prévoit pas » de renoncer aux collaborations académiques entre Sciences Po et les universités d’Israël, et qu’il est « prêt à défendre [son] point de vue ». Après une campagne pro-palestinienne dans son établissement en mars qui a engendré une intervention gouvernementale, l’administrateur par intérim assure n’avoir « ressenti aucune intrusion de la part des autorités envers [lui] ou l’institution ».