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29 avril 2024 12 h 12 min

Nouvelle plainte contre OpenAI pour RGPD

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Selon NOYB, une organisation autrichienne qui se bat pour la protection de la vie privée, ChatGPT continue à produire des fantasmes sans contrôle, même OpenAI ne semble pas pouvoir l’empêcher. Cela a été révélé dans une déclaration publiée sur le site de l’organisation le lundi 29 avril. NOYB a déposé une plainte contre le logiciel génératif d’intelligence artificielle (IA), car il tend à créer des réponses plutôt que d’avouer son ignorance. Par exemple, lorsque ChatGPT a été interrogé sur l’anniversaire de Max Schrems, son créateur, il a fourni une information incorrecte.

L’avocate Maartje de Graaf a insisté dans la déclaration que si une plateforme ne peut fournir des réponses exactes et claires, elle ne devrait pas être utilisée pour générer des informations sur des personnes. Et c’est à la technologie de se conformer à la loi, pas l’inverse. De plus, NOYB a souligné l’importance de l’exactitude, comme le stipule le règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne.

De plus, OpenAI a refusé de corriger ou de supprimer l’erreur signalée par le plaignant, attribuant cette impossibilité à sa demande d’accéder à ses données personnelles et aux sources d’information, ce qui constitue une violation de la loi, affirme NOYB.

Dans sa plainte, NOYB demande à l’agence autrichienne de protection des données d’ouvrir une enquête et d’infliger une amende à la société basée en Californie. Depuis sa création en 2018, NOYB est devenu un cauchemar pour les grandes entreprises technologiques, menant de nombreuses actions en justice.

Introduit en novembre 2022 et soutenu financièrement par Microsoft, ChatGPT a rapidement attiré un grand nombre d’utilisateurs, fascinés par sa rapidité à produire des essais, des poèmes ou des traductions. Toutefois, face à certains risques potentiels, diverses mesures ont été prises dans plusieurs pays pour surveiller l’usage de ce programme. En mars 2023, l’Italie a suspendu temporairement son utilisation, tandis qu’en France, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a entrepris une analyse sur un nombre croissant de plaintes. Un collectif européen a également vu le jour pour favoriser le dialogue et la coopération entre les pays. « Il reste à voir où cette situation nous mène », a déclaré sceptiquement NOYB, en faisant référence aux efforts entrepris par les autorités pour réglementer l’intelligence artificielle.