Catégories: Actualité
|
27 avril 2024 19 h 09 min

« Guerre Israël-Hamas: Hamas examine contre-proposition israélienne »

Partager

Dans la soirée du 26 avril, des bombardements sur Rafah ont causé plusieurs morts, confirmés par des dirigeants d’hôpitaux locaux. De nombreuses personnes ont examiné les ruines de leurs maisons qui ont été bombardées sans préavis, selon un jeune témoin. L’armée israélienne a annoncé samedi avoir attaqué plus de 25 fois dans la journée précédente à Gaza.

Selon le Hamas, dans son dernier rapport, le nombre de décès est passé à 32 en 24 heures, portant le bilan total des Palestiniens tués à Gaza à plus de 34 388 après plus de 200 jours de combat. Concernant Israël, depuis le début du conflit le 7 octobre, plus de 1 170 personnes ont perdu la vie, principalement des civils, selon les données officielles israéliennes compilées par l’Agence France-Presse (AFP).

Israël se prépare toujours à lancer une attaque terrestre dans la ville surpeuplée de Rafah, où un million et demi de Palestiniens vivent pour la plupart dans des camps de tentes sans accès à l’eau ni à l’électricité, malgré les avertissements et les demandes de modération de la communauté internationale. Une proposition de cessez-le-feu proposée par Israël est en cours d’examen par le Hamas.

Le samedi, le Hamas a révélé qu’il envisage une nouvelle proposition de paix de la part d’Israël, qui pourrait mettre fin aux conflits à Gaza et entraîner la libération des otages. Cela fait suite à l’arrivée d’une délégation de médiateurs égyptiens en Israël dans l’espoir de remettre sur les rails des pourparlers bloqués. Khalil Al-Hayya, second dans la hiérarchie du Hamas à Gaza, a déclaré qu’ils avaient reçu la réponse officielle d’Israël à leur position transmise aux médiateurs égyptiens et qataris le 13 avril. Il a ajouté dans un communiqué qu’ils examineraient la proposition et donneraient leur réponse une fois l’étude terminée.

Auparavant, le Hamas avait insisté sur un cessez-le-feu permanent, une idée rejetée par Israël qui préfère une suspension temporaire des hostilités. L’Egypte, le Qatar et les États-Unis peinent à concrétiser un nouvel accord de trêve à Gaza, après une courte cessation des combats en novembre lors de laquelle 80 otages ont été échangés contre 240 prisonniers palestiniens.

La nature précise de la contre-proposition israélienne demeure inconnue, cependant, la presse israélienne a suggéré plus tôt dans la semaine qu’une libération initiale de 20 otages classés comme des « cas humanitaires » pourrait être envisagée.

Mahmoud Abbas et d’autres dirigeants mondiaux se sont rassemblés à Riyad pour discuter de la situation à Gaza.

Le chef de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ainsi que plusieurs autres dirigeants internationaux ont prévu un voyage à Riyad, en Arabie Saoudite, cette semaine pour participer à des pourparlers en faveur d’un accord de paix dans la bande de Gaza, lors d’une réunion du Forum économique mondial. Le leader de cette organisation, Borge Brende, a exprimé lors d’une conférence de presse que « Les acteurs principaux sont maintenant à Riyad, et nous espérons que cela mènera à un processus de réconciliation et de paix. » Il a également ajouté qu’ils aborderont « la situation humanitaire à Gaza » ainsi que « les enjeux régionaux, y compris avec l’Iran » lors de cette réunion qui pourrait devenir très importante.

Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, sera également présent aux réunions à Riyad avec d’autres leaders régionaux, y compris le premier ministre du Qatar, le ministre des affaires étrangères d’Arabie Saoudite, le prince héritier d’Oman et des représentants de Bahreïn, comme l’a noté M. Brende.

D’après Brende, le ministre des affaires étrangères égyptien, Sameh Choukry, devrait donner une mise à jour sur les discussions de vendredi avec la délégation israélienne dans le but de recommencer les négociations sur le cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages détenus par le Hamas. Brende a déclaré, « Il y a actuellement une dynamique certaine pour les négociations sur la libération des otages et un possible cessez-le-feu ».

Trois personnes ont été tuées au Liban suite à des frappes israéliennes.

Selon le parti chiite, des frappes israéliennes nocturnes ont fait trois morts, dont deux membres du Hezbollah, dans plusieurs villes du sud du Liban. L’Agence nationale d’information officielle (ANI) a également signalé que des avions de combat israéliens ont mené deux raids à l’aube dans les villes de Kfar Chouba et Chebaa, tuant Qasim Asaad dans cette dernière.

Ces attaques ont entraîné des dégâts matériels dans diverses villes du sud du Liban. Le Hezbollah a indiqué avoir ciblé des positions militaires ennemies en réponse à une frappe israélienne, notamment à l’ouest de Shumira, en Israël.

Jamaa Islamiya, une faction islamiste libanaise proche du Hamas palestinien, a déclaré que deux de ses dirigeants ont été tués lors d’une attaque en Israël dans l’Est du Liban. L’armée israélienne a confirmé ces pertes, spécifiant qu’elle avait « éliminé Mosab Khalaf, un haut responsable terroriste de Jamaa Islamiya » dans la région de Meidoun, au Liban. Ce dernier était soupçonné d’être l’instigateur de nombreuses attaques terroristes contre Israël. En outre, deux jeunes Palestiniens ont également été tués près de Jénine.

La nuit dernière, près d’une base militaire à l’entrée de Jénine, une ville de Cisjordanie, deux Palestiniens ont été tués par des troupes israéliennes. Selon l’armée israélienne, qui a fait cette annonce samedi, ses forces ont répondu à des tirs. Cependant, l’Autorité palestinienne, dans une déclaration distincte, a déploré « le martyre de Mustapha Sultan Abed (21 ans) et Ahmad Muhammad Shawahneh (20 ans) qui ont été abattus par les forces d’occupation la nuit dernière à Jénine ». De plus, l’agence de presse officielle palestinienne WAFA a affirmé que les deux hommes ont été fauchés « à proximité de la base militaire de Salem, à l’ouest de Jénine », ajoutant que deux autres jeunes ont été blessés.

Jénine, qui est un des camps de réfugiés les plus densément peuplés et les plus pauvres des territoires palestiniens, est une forteresse pour les groupes armés qui s’opposent à Israël. Israël a occupé la Cisjordanie depuis 1967. Ces derniers mois, plusieurs opérations ont été menées par l’armée israélienne à Jénine et dans ses environs pour neutraliser ce qu’elle considère comme « des cellules terroristes ».

Par ailleurs, Moqtada Sadr, le puissant leader religieux chiite qui est un agitateur notoire dans la politique irakienne, a félicité samedi les manifestations pro-Palestiniennes qui secouent les universités américaines, appelant à mettre fin à la « répression » contre le mouvement. « La voix des universités américaines qui réclament l’arrêt du terrorisme sioniste est notre voix », a-t-il insisté. Des manifestations en soutien à la Palestine, commencées à l’université de Columbia à New York, se sont propagées à d’autres campus américains, y compris des institutions réputées telles que Harvard, Yale et Princeton.

Les organisateurs de la « flotte de la liberté » pour Gaza se sont retrouvés coincés en Turquie ce samedi, ayant perdu leur drapeau de navigation suite aux « pressions » israéliennes. La coalition d’ONG et d’associations a décrié « les embûches administratives » qui les empêchent de mettre les voiles après le retrait du drapeau par la Guinée-Bissau, la rendant une « complice » d’Israël, selon une déclaration dans un communiqué.