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24 avril 2024 23 h 06 min

« Deux mineurs examinés pour agression »

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Deux jeunes supplémentaires ont été inculpés pour tentative d’assassinat sur une adolescente de 13 ans, Samara, qui vit à Montpellier, selon les informations obtenues par l’Agence France-Presse mercredi 24 avril. La procureure adjointe de la République de Montpellier, Moune Mercan, a confirmé qu’un des deux est sous contrôle judiciaire, sans donner plus de détails. Cela fait donc cinq les mineurs inculpés pour tentative de meurtre dans cette affaire, après les deux jeunes garçons et la jeune fille de 14 et 15 ans arrêtés le 3 avril, un jour après l’attaque sur Samara près de son école.

Samara, qui est sortie du coma un jour après son attaque, suit désormais les cours à distance. Le rectorat a également indiqué que des « actions de précautions ont été immédiatement prises » contre les deux derniers adolescents inculpés. Ils sont strictement interdits d’accéder à leur école respective en attendant leur convocation imminente devant le conseil de discipline. Les trois élèves précédemment mis en cause dans son attaque seront également convoqués devant un conseil disciplinaire.

Le parquet a précisé que l’agression faisait partie d’un contexte où le groupe d’adolescents avait l’habitude de s’insulter sur les réseaux sociaux. La mère de l’adolescente a exprimé dans les médias que l’attaque avait un aspect religieux, avec Samara étant appelée de « mécréante ». Le parquet n’a pas confirmé cela pour le moment. Elle a également reproché au personnel de l’école de ne pas avoir pris des mesures adéquates pour protéger sa fille.

Les professeurs du collège Arthur-Rimbaud, situé dans une zone résidentielle à faible revenu, ont pris la décision de ne pas enseigner le lundi, jour de la rentrée scolaire. Ils étaient outrés par les « accusations diffamatoires » véhiculées par certains médias et les « manipulations politiques » associées à cette situation. Ils se sont également indignés des commentaires de leur ministre, Nicole Belloubet, qui avait déclaré que son « bras ne tremblerait pas », prenant cette déclaration comme un reproche à leur travail, notamment dans la lutte contre le harcèlement à l’école. Ils ont recommencé à enseigner le mardi. « Seule l’enquête administrative » ordonnée par le ministre de l’Éducation nationale, ainsi que l’enquête judiciaire « permettront d’établir les faits et de désigner les responsables », a déclaré lundi à l’AFP la rectrice de l’académie de Montpellier, Sophie Béjean.
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