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« Manifestation contre le racisme à Paris »

Le dimanche 21 avril, une manifestation a eu lieu dans les rues de Paris pour lutter contre le racisme et l’islamophobie, rassemblant plusieurs milliers de personnes, 3000 selon les chiffres de la police. Initialement interdite par le préfet de police, elle a finalement été autorisée par la justice. La marche, qui dénonçait particulièrement la violence policière, a débuté à Barbès en début d’après-midi, sous l’impulsion d’une cinquantaine d’organisations, incluant la France Insoumise, le Nouveau Parti Anticapitaliste, Attac et Solidaires, et a pris fin à la place de la République avec un concert du rappeur Médine à 18h.

Les manifestants étaient unis sous la banderole « Nos enfants sont en danger ». Yessa Belkhodja, l’une des initiatrices de la marche, a souligné que les violences policières sont les plus graves violences qui affectent nos enfants, particulièrement ceux issus des quartiers pauvres et de descendance noire ou arabe. Elle a également ajouté que ce type de violence n’est que la partie visible de violences quotidiennes plus larges.

Plusieurs pancartes brandies lors de la manifestation accusaient : « Nos enfants ne sont pas des gibiers de flics », tandis que d’autres citaient Frantz Fanon : « Le racisme est une plaie de l’humanité ». Selon la psychiatre Fatma Bouvet de la Maisonneuve, la France conserve un imaginaire collectif colonial, et de nombreuses personnes originaires des anciennes colonies sont perçues comme inférieures.

Une manifestante a exprimé son exaspération face à l’injustice, aux stigmates attachés aux quartiers défavorisés et à la discrimination raciale. Comme elle, beaucoup de manifestants portaient un keffieh en soutien aux habitants de Gaza. Ces réunions publiques, où l’on pouvait apercevoir des drapeaux palestiniens, se déroulaient plus de six mois après le début d’un conflit provoqué par le Hamas suite à une attaque survenue le 7 octobre 2023.

Mathilde Panot, tête pensante des députés « insoumis » et accompagnée de Eric Coquerel et Danièle Obono de son groupe, en s’adressant à certains journalistes, a souligné qu’ils étaient présents pour rappeler l’importance de la dignité et de l’équité pour tous les êtres humains dans un contexte de déshumanisation croissante des Palestiniens.

La manifestation, bien qu’initialement interdite par la préfecture de police en raison des risques de violences potentielles liées à des groupes cherchant à affronter les forces de l’ordre, s’est déroulée après que le tribunal administratif de Paris ait suspendu cette interdiction. Pour le tribunal, celle-ci représentait une atteinte sévère et clairement illégale à la liberté de manifester.

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