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« Marche contre racisme et islamophobie suspendue »

La justice a tranché le vendredi 19 avril face à l’interdiction imposée par la préfecture de police à « Collectif marche 21 avril 2024 », groupe organisateur d’une marche prévue pour dimanche, dédiée à la lutte contre le racisme et l’islamophobie. Suite à l’intervention des organisateurs, le tribunal administratif a décidé de lever l’interdiction, qualifiant cette dernière « d’atteinte grave et illégale envers la liberté de manifester».
Auparavant, le préfet de police avait décidé le jeudi précédent de proscrire la marche, invoquant de potentiels risques de troubles de l’ordre public, en raison de la présence d’individus cherchant délibérément à provoquer des affrontements avec les forces de l’ordre.
La marche, revendiquant « contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection des enfants » et suivie par un concert, est initiée par 51 organisations incluant la France Insoumise (LFI), le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Attac, Solidaires et l’Observatoire national des pratiques et des violences policières, et doit se tenir du secteur de Barbès à République.
Satisfait de la décision judiciaire, Simon Duteil, co-délégué général de Solidaires, a déclaré à l’Agence France-Presse : « C’est encore une fois la nécessité d’impliquer la Justice afin de défendre un droit essentiel comme celui de manifester ». Il a également ajouté : « ce gouvernement ne tolère pas l’expression libre, en particulier nos dénonciations de violences policières et de racisme. »

La préfecture de police avait argumenté en faveur de l’interdiction en soulignant la « non-prise en compte des risques d’escalade par les responsables et la sécurité insuffisante ». Elle avait également mentionné que cette marche, cherchant à mettre en exergue la situation des enfants de Gaza, pourrait inciter des slogans antisémites, étant donné les tensions actuelles au Moyen-Orient.

Cependant, ces arguments ont été réfutés par le tribunal administratif. Il a notamment noté que les organisateurs avaient prévu de surveiller le discours public pour éviter toute rhétorique antisémite. Le tribunal en a conclu que ces mesures ne menaçaient pas de conduire à d’importantes perturbations de l’ordre public. Dès lors, l’exécution de l’arrêté incriminé, qui porte atteinte à la liberté de manifestation de manière sérieuse et manifestement illégale, doit être suspendue.

La préfecture avait également évoqué dansson raisonnement une situation où les forces de l’ordre seraient mobilisées pour d’autres manifestations et pour des événements sportifs, comme un vide-greniers place de la République toute la journée ou pour le match de football PSG-Olympique lyonnais en soirée.
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