Catégories: Actualité
|
17 avril 2024 4 h 12 min

Soudan: 25 civils tués à Darfour

Partager

Selon le comité d’avocats pro-démocratie, une ville du Darfour-Nord, el-Facher, auparavant épargnée par les conflits et abritant de nombreux réfugiés, a subi la perte d’au moins 25 civils suite à des affrontements entre l’armée soudanaise et des paramilitaires. Cette information a été rapportée le mardi 16 avril. Les villages et la ville ont enduré plusieurs jours de bombardements aléatoires et de frappes aériennes, comme documenté par Emergency Lawyers. Cette organisation recueille des preuves des atrocités commises contre des civils depuis le début de la guerre entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) il y a un an.

El-Facher, qui sert de plaque tournante humanitaire pour le Darfour et abrite environ un quart des 48 millions de citoyens du Soudan, serait catastrophique si elle tombait entre les mains des FSR. C’est la seule capitale des cinq provinces du Darfour qui n’est pas contrôlée par les FSR, comme l’ont averti les États-Unis et les Nations Unies.

Au camp de réfugiés d’Abu Shouk, situé près d’el-Facher, des centaines de personnes ont été aperçues fuyant vers la ville suite à des affrontements. Aussi, une source anonyme de l’hôpital sud d’el-Facher a mentionné à l’Agence France-Presse l’arrivée de dizaines de blessés à l’hôpital ce même jour. La source a exprimé son inquiétude quant à la pénurie sérieuse de sang et de personnel médical due à des représailles potentielles de la part de groupes belligérants.

L’année dernière, on a constaté des attaques régulières sur les centres de réfugiés au Darfour, une situation confirmée par les résidents locaux et l’ONU. Le système de santé déjà précaire du Darfour est quasiment détruit. Une pénurie significative de sang et de personnel médical a été rapportée par une source médicale.
Des accusations de crimes de guerre ont été portées contre les deux factions en conflit. Les accusations comprennent des attaques contre des civils et du personnel humanitaire, des bombardements sur des zones résidentielles et des actes de torture. Le nouveau conflit au Soudan, qui a commencé le 15 avril 2023 entre l’armée et les FSR, a entraîné la mort de milliers de personnes et déplacé plus de 8,5 millions de personnes, selon les rapports de l’ONU.