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17 avril 2024 11 h 12 min

« Grand squat à Vitry: évacuation avant Jeux Olympiques »

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Depuis plusieurs jours, on anticipait l’évacuation. Le mercredi 17 avril, dans la matinée, l’évacuation a commencé au squat le plus grand de France localisé à Vitry-sur-Seine, dans le sud de Paris. Cet événement s’est produit à cent jours des Jeux olympiques et rassemble environ 250 représentants de l’administration. Ces anciens bureaux promis à la destruction ont abrité jusqu’à 450 immigrants, principalement en situation régulière, selon les renseignements aux associations. Plusieurs sans-abris qui avaient trouvé refuge dans ces lieux ont partis avant l’intervention des forces de l’ordre. Les 300 résidents restants ont quitté ces lieux peu après 8 heures, comme confirmé par les journalistes de l’Agence France-Presse. Ils partaient avec leurs bagages, inquiets, qui contenaient tous leurs biens. Certains d’entre eux avaient vécu dans ces lieux depuis plusieurs mois, faute de logement privé ou en attendant une habitation sociale. Les possibilités d’hébergement pour ces personnes déplacées restent indéterminées pour le moment. Selon l’association United Migrants, qui soutient régulièrement ces personnes, 80% d’entre eux ont un statut légal en France. Le collectif Le revers de la médaille, qui rassemble des associations aidant les personnes en situation de précarité vivant dans la rue, a lancé une alerte sur le sort des sans-abris dont les camps sont détruits à un rythme accéléré à l’approche des Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août), selon ce collectif.

D’après Paul Alauzy, un employé de Médecins du monde, l’évacuation récente serait en lien avec les jeux Olympiques. Comme il le raconte à l’Agence France-Presse (AFP), les expulsions se succèdent depuis un an et les squats évacués demeurent désertés. Les individus expulsés comprennent des ressortissants tchadiens, soudanais, érythréens, ivoiriens et guinéens, qui sont en possession de documents légaux; des personnes en contrat à durée indéterminée (CDI) à qui on refuse la location d’appartements. Ainsi, squatting demeure la seule alternative pour ces travailleurs basés en Île-de-France, conclut-il.