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16 avril 2024 15 h 13 min

« Refondation du métier d’infirmier: rémunérations, compétences, prévention »

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Une réunion est programmée le jeudi 18 avril pour les représentants syndicaux des infirmiers libéraux et l’Assurance-maladie pour discuter de divers sujets, comme le salaire et de nouvelles compétences. Avec environ 650000 professionnels paramédicaux dans le système de santé, dont 130000 sont des infirmiers libéraux, l’objectif principal est d’aborder l’accès aux soins médicaux. Le manque de médecins a poussé ces professionnels à se présenter comme une solution.

Frédéric Valletoux, Ministre délégué à la santé, a insisté lors de son entretien du dimanche 14 avril à La Tribune Dimanche, sur la nécessité d’une évolution de la loi pour clarifier et élargir les compétences des infirmiers.

Naviguant dans un contexte tendu, le Ministre a précisé que le défi n’est pas de substituer les médecins, mais plutôt de reconnaître les compétences et rôles uniques de chacun. Les médecins libéraux, en désaccord avec le projet de consultation directe de spécialistes sans requérir l’intervention du médecin traitant, ont interrompu des négociations essentielles.

Valletoux a présenté certaines options délicates, comme la possibilité de créer une consultation en soins infirmiers et l’ouverture à certains droits de prescription pour eux. Par exemple, il a déclaré que les infirmiers doivent être capables de superviser des maladies chroniques comme le diabète et de renouveler des prescriptions.

Le gouvernement avait déjà annoncé des changements concernant le secteur infirmier, avec 2023 désignée comme « l’année des infirmières et infirmiers », une période pour commencer la refonte de la profession. Néanmoins, ce changement a pris du retard. La transformation doit suivre deux chemins principaux. D’abord, la rédaction anticipée du décret définitif sur la pratique infirmière, qui date de vingt ans, doit être intégrée avec une approche orientée vers les « missions » conformément à ce que souhaite le gouvernement. Deuxièmement, une révision complète des trois années de formation pour devenir infirmier de l’Etat a été repoussée à 2025.

En ce qui concerne les discussions tarifaires demandées à l’unanimité par ces professionnels, étant donné que la plupart des tarifs des soins infirmiers de base n’ont pas été revus depuis quinze ans malgré l’inflation, M. Valletoux a assuré à La Tribune Dimanche: « Une fois que nous aurons défini le domaine des nouvelles compétences, des négociations pourront commencer avec l’Assurance-maladie pour déterminer les modalités financières, avant la fin de l’année ».

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