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Il est difficile pour les opposants aux Jeux Olympiques de 2024 à Paris de mobiliser du soutien

Au cours des derniers mois, Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, a clairement indiqué sa cible à maintes reprises. Il a décliné les détails de l’instauration d’une protection de 100 policiers encerclant la flamme olympique à partir du 8 mai. Cette mesure vise à se prémunir contre tout désordre public durant son trajet, en soulignant les menaces potentielles provenant d’extrémistes environnementaux de gauche tels que les Soulèvements de la Terre, la Dernière Rénovation et Saccage 2024.

Dans une conversation avec Le Parisien le 9 avril, M. Darmanin a réaffirmé ces groupes comme une menace. Il a mentionné que parmi ceux qui se sont offerts comme volontaires ou porteurs de la flamme, mais ont été exclus après enquête, se trouvaient des activistes écologiques. Le ministre a clairement prévenu qu’il ne tolérerait aucune manifestation susceptible de troubler le bon déroulement des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Néanmoins, les opposants aux JO à Paris n’ont pas été très visibles depuis que la ville a posé sa candidature en 2015. Alors que les éditions précédentes à Londres et à Tokyo, ainsi que les candidatures de Boston et Hambourg ont vu la création de mouvements de protestation minoritaires mais notables, les actions des groupes opposés aux Jeux à Paris restent méconnues. Natsuko Sasaki de Saccage 2024, qui a assisté aux Jeux de Tokyo, déclare que la situation à Paris diffère beaucoup de ce qu’on a vu ailleurs où le soutien n’a jamais été écrasant, mais où les groupes étaient nombreux et efficaces.

Au début du mois de février, une manifestation regroupant quelques dizaines d’individus s’est tenue à l’entrée du village olympique, situé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Celle-ci remettait en question la construction prévue de 14 000 résidences pour les sportifs alors qu’il y a un manque criant de logements à Seine-Saint-Denis. À mi-mars, des banderoles exprimant un rejet envers les « Jeux Olympiques bétonnés » ont été dépliées face au village des médias. Encore plus récemment, le 2 avril, une petite manifestation festive a vu le jour à la gare d’Austerlitz pour protester contre les taxis-hélicoptères que compte déployer Aéroport de Paris pendant les compétitions.

« Pas un seul investissement pour les plus démunis »

Ces événements sont menés par divers collectifs tels qu’Extinction Rebellion (XR), Youth for Planet, PEPS (pour Pour une écologie populaire et sociale) et Saccage 2024. Ces différents groupes, provenant de courants d’écologie radicale ou d’autonomie, s’opposent à la tenue de cet événement sportif d’envergure. « Avec les JO, on place des milliards sur le tapis sans investir un seul sou pour les démunis. On prépare une fête pour les nantis de la planète en négligeant les classes populaires », soutient Ritchy Thibault, porte-parole du collectif PEPS.

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