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8 avril 2024 18 h 13 min

« Eclipse solaire: Comment ça marche? »

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Il peut être facile d’expliquer les éclipses à la plupart des gens: elles se produisent quand la Lune, la Terre et le Soleil s’alignent, causant à notre planète et à son satellite de projeter leurs ombres mutuellement. Il existe deux types d’éclipses: solaires, lorsque la Lune cache le Soleil ; et lunaires, quand la Lune traverse l’ombre de la Terre.

Diverses formes d’éclipses solaires peuvent être observées:

– Les éclipses totales: Elles se manifestent quand le disque solaire est entièrement couvert par la Lune. Pour que cela se produise, la Lune doit être à la distance précise pour sembler aussi grande que le Soleil – 400 fois plus proche de la Terre, mais aussi 400 fois plus petite. Le point culminant, appelé « totalité », peut durer jusqu’à sept minutes et pendant cela, l’atmosphère du Soleil, y compris la chromosphère et la couronne solaire, peut être vue sans danger. Néanmoins, les lunettes de protection solaire sont essentielles pendant les moments précédant et suivant la totalité pour se proteger des rayons nocifs du soleil.

– Les éclipses partielles: Ce type d’éclipse se produit quand la Lune ne couvre que partiellement le Soleil, traversant un peu trop haut ou trop bas.

– Les éclipses annulaires.

Cela se passe quand la Lune est si éloignée de la Terre qu’elle ne parvient pas à bloquer complètement la lumière du Soleil, laissant apparaitre un cercle lumineux autour de la Lune. Ces phénomènes sont en légère surévaluation en nombre par rapport aux éclipses totales, en raison de la distance généralement élevée entre la Lune et la Terre.

Les éclipses lunaires, bien qu’elles soient moins célèbres car leur spectacle visuel est moins impressionnant, ont une durée beaucoup plus longue que les éclipses solaires. C’est parce que l’ombre de la Terre, à travers laquelle la Lune traverse, est nettement plus étendue. Avec la Lune se situant actuellement à proximité du point le plus distant de son orbite (identifié comme l’apogée), la vitesse à laquelle elle se déplace sur son orbite est diminuée. Ainsi, le 27 juillet, elle devrait rester dans l’ombre de la Terre pendant presque 103 minutes selon les estimations des astronomes, qui est relativement proche de la durée maximale théorique (107 minutes).

Comme son équivalent solaire, les éclipses lunaires peuvent se produire sous trois formes différentes :
– Les éclipses pénombrales, qui sont les moins visible, car la Lune ne fait que toucher la pénombre de la Terre sans entrer réellement dans l’ombre de la Terre. Autrement dit, bien qu’elle soit dissimulée du Soleil, elle n’est pas dans le cône d’ombre. Par conséquent, la surface lunaire ne s’assombrit que de manière légère et peu visible.
– Les éclipses partielles, où la Lune est partiellement dissimulée dans l’ombre de la Terre, provoquant une immersion partielle du disque lunaire dans l’obscurité, semblable à une éclipse solaire partielle.

Dans le scénario d’une éclipse totale, la Lune s’installe complètement dans le cône d’ombre de la Terre, provoquant un assombrissement variable de sa face observable. La Lune peut alors revêtir une couleur rougeâtre ou orangée, souvent désignée sous le nom de « Lune de sang ». Ce phénomène est inhérent aux éclipses lunaires totales et est causé par la lumière du soleil traversant notre atmosphère de part et d’autre de la Terre avant d’être réfractée et d’atteindre la Lune. C’est une sorte de condensation de tous les levers et couchers de soleil qui ont lieu à l’ouest et à l’est respectivement et qui sont capturés par notre satellite naturel.
Pour quelle raison y a-t-il si peu d’éclipses ?
Alors que notre satellite naturel complète son orbite autour de la Terre en 29,5 jours, et qu’il s’aligne obligatoirement avec la Terre et le Soleil pendant son voyage, pourquoi n’avons-nous que deux à cinq éclipses par an, plutôt que deux par mois ?
La réponse réside dans l’inclinaison du plan sur lequel la Lune circule autour de la Terre par rapport au plan Terre-Soleil (parfois appelé « plan de l’écliptique »), qui est précisément de 5,1°. Cela signifie que l’ombre de la Lune se projette effectivement chaque mois, mais la plupart du temps au-dessus ou en dessous de notre planète.
L’orbite étant inclinée, elle coupe le plan Terre-Soleil à deux endroits appelés « nœuds lunaires ». Si la Lune se trouve alignée avec la Terre et le Soleil lorsqu’elle passe sur l’un de ces nœuds, une éclipse se produit. Il y a au moins deux éclipses solaires par an, mais certaines années en comptent plus (jusqu’à cinq, la prochaine année avec cinq éclipses étant l’année 2206).
Les éclipses totales du soleil sont destinées à disparaître.

À un rythme de trois centimètres par an, la Lune se déplace lentement mais surement loin de la Terre. Il viendra une époque, dans environ 650 millions d’années, où elle sera trop éloignée pour entièrement couvrir le Soleil majestueux.