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29 mars 2024 4 h 07 min

« Limites du dialogue Macron-Lula, France-Sud global »

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Emmanuel Macron a conclu une visite officielle de trois jours au Brésil le jeudi 28 mars, ponctuée par des poignées de mains chaleureuses, du champagne et des démonstrations d’amitié. Il a parcouru diverses régions du pays, notamment l’Amazonie, Sao Paulo, Rio de Janeiro et pour finir, la capitale Brasilia. Lors de cette visite, le dirigeant français n’a pas manqué de montrer son désir de raviver les liens entre le Brésil et la France et d’établir une relation étroite avec son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva.

Le président français a été accueilli pour un déjeuner gastronomique à Bahia, au Ministère des Affaires Étrangères, nommé Itamaraty. Parmi les invités figuraient l’ancien joueur de football Rai Souza Vieira de Oliveira et Dimitri Payet, maintenant un joueur clé de l’équipe Vasco da Gama.

Avant le repas, Macron a été reçu à la présidence du palais monumental de Planalto, conçu par Oscar Niemeyer et situé sur la place des Trois-Pouvoirs, gravement touchée par les émeutes de janvier 2023 menées par les partisans de Bolsonaro. Lula a donné à Macron tous les honneurs dûs à son rang, allant jusqu’à l’étreindre à plusieurs reprises avant de lui présenter la plus haute distinction du pays pour les étrangers – la Grand-Croix de l’Ordre de la Croix du Sud. En retour, Macron a décerné à la première dame brésilienne, Rosângela da Silva, surnommée « Janja », la Légion d’honneur.

Cependant, en dépit de l’atmosphère conviviale et décontractée, des sujets sérieux ont dominé la réunion des deux dirigeants. Les discussions ont notamment porté sur la guerre en Ukraine et à Gaza.

À la conclusion de leur discussion, le chef d’état brésilien a réitéré son désir de « négocier » en vue de « la paix », tandis qu’il y a un mois, le président français n’écartait pas l’idée d’envoyer des forces en Ukraine pour soutenir le pays face aux attaques russes. « Étant à des milliers de kilomètres de l’Ukraine, je n’éprouve pas la même inquiétude que les Français, qui sont bien plus proches », a déclaré Lula, estimant que Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine « devront trouver un accord ».

« La France est une force pacifique, mais elle n’est pas faible, voulant protéger la démocratie et le droit international », a répondu M. Macron, soutenant que l’implication du président russe, que Lula pourrait convier à Rio pour le G20 en novembre, doit faire l’objet d’un consensus avant d’être validée. « Si la rencontre n’est pas constructive et génère de la discorde, il ne faut pas la programmer », a recommandé le leader français à son consœur.

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