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29 mars 2024 1 h 09 min

Anses recommande surveillance accrue contre mouche

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La Bactrocera dorsalis, aussi connue sous le nom de mouche orientale des fruits, est un problème sérieux pour les producteurs de fruits et de légumes. Cette mouche, qui se nourrit de divers fruits et légumes comme les mangues, les agrumes, les pêches, les abricots, les raisins et les tomates, peut provoquer des dommages significatifs aux cultures. Selon l’Anses, l’agence sanitaire, il existe une grande probabilité que cet insecte en provenance d’Asie et présent en Afrique subsaharienne se retrouve en France. Plusieurs cas d’infestation ont déjà été rapportés en Italie.

L’Anses a souligné l’importance de renforcer la surveillance, en particulier aux points d’importation comme les ports et les aéroports, dans le but d’identifier rapidement tout foyer d’infestation. Une fois établie, la mouche pond ses œufs sous la peau du fruit, les larves se nourrissent de la pulpe entrainant ainsi une dégradation qui peut aller jusqu’à la destruction totale du fruit. Même si cet insecte ne représente pas un danger pour les humains, les dégâts causés aux productions peuvent être considérables.

En France, un plan national d’intervention sanitaire d’urgence (PNISU) a été mis en place pour faire face à Bactrocera dorsalis. Ce plan comprend des mesures de lutte contre les foyers potentiels, comme l’application de traitements insecticides, le piègeage des mâles pour limiter leur reproduction et des restrictions sur le mouvement des plantes.

L’Anses a identifié que la voie d’entrée la plus probable pour cette mouche est via l’importation commerciale de fruits et légumes en provenance de pays infestés. Il est donc recommandé d’intensifier les inspections des produits à haut risque, en particulier ceux qui ne sont pas actuellement soumis à des contrôles obligatoires, comme les fruits de la passion et les avocats.

En 2015, la découverte de cette mouche en Floride a conduit à une déclaration d' »urgence agricole » et à l’établissement d’une quarantaine (interdisant la récolte) sur 250 kilomètres carrés de terres agricoles, jusqu’à son éradication officiellement déclarée en février 2016.