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« Marcher plus, vite pour bien-être »

Plus de dix mille pas ont été calculés par dix individus, cinq hommes et cinq femmes, dans le cadre d’un exercice pour mesurer leur rapidité de déplacement à pied, lors d’un mardi de mars au stade Charléty à Paris. Ces employés de la Fédération française d’athlétisme (FFA) n’ont pas reculé face à la pluie pour prendre part à cet essai, initié par leur association sportive. Thibault Deschamps, conseiller national pour la santé et le sport en entreprise à la FFA, se rend compte qu’on connaît souvent notre vitesse en voiture, à vélo, en course, mais rarement notre vitesse de marche.

L’exercice consiste à d’abord se déplacer vers un plot à une vitesse lente (3 km/h) en trente-six secondes, puis revenir au début et se déplacer vers un autre plot à 3,5 km/h, et ainsi de suite jusqu’à atteindre une vitesse de 8 km/h, qui est considérée comme une vitesse de marche rapide. La vitesse moyenne est d’environ 5 km/h. Un signal sonore leur signale s’ils maintiennent la bonne vitesse. Pour identifier des lacunes potentielles et surtout prévenir les blessures, des ateliers d’équilibre et de flexibilité sont ensuite organisés.

Mais pourquoi est-il important de savoir à quelle vitesse on marche? Selon Ali Saddedine, entraîneur de la FFA, l’objectif est d’augmenter la capacité aérobie, de réduire la fréquence cardiaque au repos, et de déterminer quand on commence à transpirer. C’est à ce stade que la marche devient un moyen efficace d’améliorer l’endurance. En dessous, cela reste du « lèche-vitrine », même si c’est toujours mieux que rien. Il s’agit de trouver le rythme optimal pour chacun, dans le but d’encourager chaque participant à accélérer. La marche est souvent négligée dans le domaine de l’activité physique, mais cet exercice montre qu’elle a beaucoup à offrir.

Suite à l’essai, tous les participants sont trempés de sueur, mais extrêmement satisfaits. Comme l’a remarqué Philippe Boidé, le directeur de développement à la FFA, on peut facilement distinguer les différentes étapes entre une marche normale et un effort plus soutenu, ce qui offre une belle perception de l’évolution. Céline a reconnu qu’elle a dû recourir à l’utilisation de ses bras pour atteindre le signe sonore indiquant la fin. Claudine, qui pratique peu de sport, était nerveuse, mais elle est ravie de sa participation.

Il faut souligner que le plan de vélo et mobilités actives, lancé à la fin de 2018 par le gouvernement, est maintenant devenu le plan pour le vélo et la marche pour 2023-2027. Ceci a grandement favorisé ces deux activités bénéfiques pour la santé ainsi que pour notre planète. Cependant, comme le déplore Thibault Deschamps, la marche reste encore un peu délaissée, alors qu’elle est l’activité physique la plus facile à pratiquer. Elle offre l’opportunité aux citoyens de renouer avec leur corps et leurs sens. En plus, aucune contre-indication médicale ne s’oppose à la pratique de cette activité.

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