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« La goutte: maladie fréquente et sous-traitée »

La goutte est une affection courante mais souvent négligée, touchant 1% de la population française, selon Pascal Richette, responsable du service de rhumatologie de l’hôpital Lariboisière à Paris. Il estime qu’il est impératif de changer la perception de cette maladie, souvent insuffisamment traitée et mal enseignée dans les programmes d’études de santé.

Les 21 et 22 mars derniers, environ 750 rhumatologues français se sont réunis à la Maison de la chimie à Paris pour discuter des progrès dans ce domaine médical, notamment du rhumatisme inflammatoire le plus courant: la goutte. Cette affection est due à une concentration d’acide urique supérieure à 420 micromoles par litre dans le sang, provoquant la formation de cristaux dans les articulations et l’inflammation subséquente. Le plus souvent, elle affecte la base du gros orteil et entraîne des crises douloureuses.

Les recherches épidémiologiques sur la goutte sont peu nombreuses. En 2020, des chercheurs britanniques estimaient sa prévalence entre 1% et 6,8% en fonction des régions du monde, affectant majoritairement les hommes à partir de la quarantaine. En France, environ 600 000 cas étaient recensés en 2014.

Richette prévoit une augmentation du nombre de cas, en raison de l’augmentation constante de l’indice de masse corporelle et de l’incidence des maladies associées telles que l’insuffisance rénale, le diabète, l’obésité, l’hypertension artérielle, l’hyperlipidémie et l’insuffisance cardiaque. La prise de certains médicaments, comme certains diurétiques, représente un autre facteur de risque.

Historiquement, l’hyperuricémie, ou taux élevé d’acide urique dans le sang, a été liée à la surconsommation de nourriture et à une consommation excessive d’alcool, ce qui est noté pour la première fois par Hippocrate au Ve siècle avant notre ère. Ces éléments alimentaires comprennent notamment les purines, présentes en grande quantité dans la viande rouge, le gibier, la charcuterie, certains poissons et différents types d’alcool, y compris la bière. Naturellement, l’acide urique est le produit désintégrateur final des purines.

Cependant, des recherches contemporaines ont commencé à réfuter l’emphase mise sur l’alimentation. Ainsi, une analyse globale datant de 2018 met de l’avant que chez les Américains d’ascendance européenne, l’importance des variantes génétiques surpasserait de 80 fois celle de la nourriture ingérée.
> Le reste de cette étude est disponible uniquement pour les abonnés.

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