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« La Flamme verte, Los Delicuentes, Apolonia et autres »

Cette semaine dans les cinémas, on découvre un conte iranien du réalisateur peu connu mais exceptionnel, Mohammad Reza Aslani ; un duo argentin qui cambriole une banque avec subtilité ; un aperçu de la vie d’Apolonia Sokol, une étoile montante de l’art figuratif français ; des chefs-d’œuvre de l’animation soviétique ; ainsi qu’une adaptation cinématographique d’une trilogie sur l’ère des Tudor en Angleterre.

Un incontournable
« La Flamme verte » : une fable persane sur l’impermanence du pouvoir

Lors de sa révélation en août 2021, L’Echiquier du vent (1976), un film iranien maudit interdit puis miraculeusement réapparu quatre décennies plus tard, a révélé l’existence de Mohammad Reza Aslani, un artiste de premier rang qui avait échappé à l’attention des cinéphiles. Connu pour ses productions expérimentales en formats courts et étiqueté de manière critique comme un réalisateur « intellectuel », il n’a réussi à produire que deux longs-métrages de fiction en trente-deux ans.

À présent, c’est au tour du plus récent d’eux, La Flamme verte (2008), de faire le grand écran, grâce à une copie nouvellement restaurée. Une famille qui voyage à travers le désert s’arrête près d’une forteresse. Guidée par une prophétie annonçant son mariage avec un défunt, Nardaneh, en échappant à la vigilance de ses parents, trouve un homme inerte dans une pièce, sept épines transperçant son torse. Un livre magique laissé près de lui lui indique comment le ressusciter, à condition de lire les sept histoires contenues dans ses pages. Chacune offre l’opportunité de revivre la rencontre des amoureux à différentes époques, incarnés par des personnages mythiques. Une fable émerge, liée à ce régime, sur l’inutilité de la gloire du pouvoir. Ma. Mt.

« La Flamme verte », un film iranien de Mohammad Reza Aslani (2008), avec Mahtab Keramati, Pegah Ahangarani, Mehdi Ahmadi, Ezzatollah Entezami (1h50).

À ne pas manquer:

« Los Delicuentes »: Prenez l’argent et fuyez, à la manière argentine.

Inscrit par un réalisateur argentin rarement présent dans nos régions, Rodrigo Moreno, Los Delicuentes met en avant deux humbles serviteurs d’un système bancaire qui leur façonne chaque jour une vue éblouissante tout en se privant de leur offrir son confort. Ils répondent au nom de Roman et Moran. Le duo anagrammatique – la clé de voûte d’un récit obsédé par la duplication – est au cœur d’un film de cambriolage qui s’effondre avant même que le délit ne soit commis.

Sans se faire remarquer, Moran subtilise 650 000 dollars de l’établissement, remet le butin à Roman et prévoit de passer trois ans en prison avant de revenir partager le pactole avec son acolyte. Au menu : refus de l’ordinaire productif et de l’existentialisme stérile, une poussée poétique vers des terres paradisiaques, un amour à vivre immédiatement ou jamais – le récit lui-même, aventureux et détaché, embrasse cette magnifique utopie.
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