La violence des gangs à Haïti, notamment dans sa capitale, a incité la France à organiser des vols spéciaux destinés à rapatrier ses citoyens les plus en danger. Ces vols, coordonnés par le ministère français des armées, doivent commencer dimanche 24 mars, selon le ministère français des affaires étrangères. Cela intervient dans un contexte où les vols commerciaux vers Port-au-Prince sont suspendus.
Malgré la situation tendue, l’ambassade française à Port-au-Prince continue de fonctionner, a indiqué le ministère dans une déclaration à l’Agence France-Presse. Il a en outre souligné que l’ambassade reste pleinement engagée à soutenir les Français sur place.
On estime que 1 100 Français, dont beaucoup possèdent également la nationalité haïtienne, résident à Haïti, d’après les données du ministère des affaires étrangères de France. Ces derniers sont invités à se faire connaître à l’ambassade française à Port-au-Prince s’ils ne l’ont pas déjà fait, a déclaré le ministère, qui n’avait pas encore estimé le nombre de personnes susceptibles d’être concernées dimanche.
Haïti, déjà aux prises avec une sévère crise politique et sécuritaire, connaît une escalade de violence depuis début mars, où plusieurs gangs ont conjugué leurs forces pour attaquer des points stratégiques de Port-au-Prince, avec l’intention de destituer le Premier ministre, Ariel Henry. M. Henry a accédé à la demande de démission le 11 mars, et des pourparlers sont en cours pour établir un gouvernement de transition. Pendant ce temps, les gangs armés intensifient leurs attaques dans la capitale, qu’ils contrôlent déjà en grande partie.
Pour Gérald Darmanin, le refus de la nationalité à Gims est lié à un article du Code Civil.