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Faire le deuil d'un proche : le temps efface-t-il le chagrin ?

Exprimer sa douleur Chaque deuil est unique, différent, intime.
Nous avons tous une manière différente de réagir face à la perte d’un proche, selon la nature de sa disparition et selon notre propre nature aussi.
Mais si les réactions divergent, les étapes du deuil demeurent presque toujours les mêmes.

À l’annonce du décès d’une personne chère, nous sommes d’abord sous le choc, pour nous fermer par la suite à cette pénible réalité.
Peut survenir après, une période de colère et même de culpabilité, qui se transforme en une longue période de profonde tristesse.
Puis, les nuages se dissipent peu à peu, et on retrouve progressivement cette joie de vivre qui manquait à l’appel, malgré l’absence de l’être aimé.
Accepter de faire son deuil et l’infinie souffrance qui l’accompagne est essentiel, pour éviter de mettre en péril l’étape de la reconstruction.
Il est normal d’éprouver un chagrin saisissant, des émotions qui nous anéantissent et d’être abasourdi par des comportements étrangers à nous-mêmes.
Exprimer sa douleur n’est pas un signe de faiblesse ou un manque de courage, mais plutôt une étape nécessaire pour se soustraire aux ennuis causés par des sentiments refoulés.

Le chagrin s’atténue, le souvenir reste On a parfois la sensation déroutante qu’on ne pourra jamais se remettre de la perte d’un conjoint, d’un parent, d’un enfant, d’un ami tant la peine est immense.
Mais, en observant de plus près ce sentiment, on découvre qu’en fait, on ne souhaite pas vraiment s’en remettre.
Comme si le fait de sécher ses pleurs, de passer à autre chose signifiait oublier, trahir le disparu.
Comme si le fait de se rouler dans notre souffrance nous donnait l’assurance de toujours garder en mémoire, ce qu’on a vécu avec lui.
Mais bien que le chagrin s’atténue avec le temps, le souvenir, lui, ne s’efface jamais.
Se donner du temps Lorsque nous sommes aux prises avec des sentiments intenses et dérangeants, nous sommes tentés de vouloir nous en départir le plus vite possible, pour ne plus qu’ils nous blessent.
Mais, se remettre de la mort d’un proche demande du temps, et bousculer les étapes pour y parvenir peut avoir de fâcheuses répercussions.
Il faut se donner tout le temps nécessaire, pour que les larmes fassent place aux rires, pour retrouver le goût de bâtir des projets et pour faire face, avec calme aux rechutes occasionnelles.
Se donner du temps, pour apprendre à vivre autrement sans l’autre.

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