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10 avril 2020 16 h 40 min

Adolescence et cannabis : comment en parler et prévenir les risques ?

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Quelques chiffres sur l’usage de cannabis chez les jeunes de 17 ans Selon l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, le cannabis est – en France – une des drogues les plus consommées avec l’alcool.
En 2008, 48% des garçons et 37% des filles de 17 ans en ont fait usage.

L’expérimentation de cette substance aurait doublé depuis 1993.
Bien qu’interdite, son utilisation s’est fortement banalisée, le cannabis est devenu une drogue festive au même titre que l’alcool.
Ce constat pose la question de savoir « Comment agir face à un adolescent qui consomme ? », « Comment les parents peuvent-ils en parler avec leur enfant ? ».
Loi de 1970 et la prévention Bien que le cannabis reste une substance interdite par la loi du 31 décembre 1970, la réalité de la consommation est autre.
Pour les parents, difficile de tenir un discours cohérent face à cet interdit, la banalisation du cannabis faisant office de règle informelle auprès des plus jeunes.
Dans cette loi, le consommateur est considéré soit comme malade, soit comme délinquant.
Cette loi prohibitive a été radoucie par des circulaires, au vu de la réalité des consommations, on favorise la prévention à la simple répression.

Dans les faits, on n’enferme plus un usager simple de cannabis.
Responsabiliser et réduire les risques Pour diminuer les risques liés à la consommation de cannabis, ce peut être une alternative en lien avec la réalité.
Entre banalisation et diabolisation, la société offre un discours ambivalent sur le cannabis.
Le fait de diaboliser les jeunes usagers empêche un réel dialogue sur les dangers du cannabis.
D’un autre côté la banalisation extrême fait que les jeunes ne se responsabilisent pas sur les risques réels liés à cette substance.
Alors comment être cohérent ? Il ne faut pas juger les jeunes usagers mais d’établir un dialogue, en disposant par exemple de l’information objective sur le sujet.
De quoi s’agit-il ? Quels en sont les effets, les dangers et les risques ? Ceci afin de responsabiliser le jeune usager sur ce qu’il fait.
Aider l’adolescent à faire un bilan de sa consommation.
Rappeler l’interdit est aussi une façon de conscientiser l’adolescent aux risques qu’il prend juridiquement.
Enfin, proposez lui de l’aide – une écoute attentive, sans dramatiser.