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« Arbitrage français: querelles et pression clubs »

Depuis le début de 2024, chaque journée du championnat de la Ligue 1 est marquée par son lot de polémiques liées à l’arbitrage. Lors des matches de la fin de semaine des 30 et 31 mars en villes de Marseille, Nice et Lorient, plusieurs incidents ont ravivé les débats sur l’usage de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) ainsi que le manque de cohérence dans les décisions des officiels d’un match à un autre. Loïc Féry, le président du club de Lorient, a exprimé son indignation à cause d’un penalty non accordé à son équipe lors du match perdu face à Brest (0-1), le dimanche 31 mars.

Une réunion de la Fédération française de football (FFF) est programmée pour le mercredi 3 avril pour discuter de cette crise. Le président de l’FFF, Philippe Diallo, aura une rencontre avec cinq dirigeants de clubs dont Waldemar Kita du club de Nantes, Olivier Létang de Lille, Jean-Pierre Rivère de Nice, Laurent Nicollin de Montpellier et Jean-Pierre Caillot de Reims.

Le 22 mars, 17 des 18 équipes de l’élite ont demandé la démission d’Antony Gautier, le directeur technique d’arbitrage (DTA), à l’exception du représentant de Strasbourg qui était absent lors du vote. M. Caillot, qui est à la tête du stade de Reims et du collège des clubs de Ligue 1, a souligné qu’il s’agit de la première fois en ses vingt-cinq ans de présidence que tous les dirigeants sont en accord sur un point. Cela témoigne d’un serious problème de fond dans la gouvernance de l’arbitrage en Ligue 1.

La FFF, chargée d’organiser l’arbitrage du football français conformément aux règlements de la FIFA, est agacée par ces critiques. Les équipes professionnelles, qui contribuent à hauteur de 17 millions d’euros au budget de l’arbitrage, souhaiteraient avoir une part plus active dans les décisions. M. Caillot soutient qu’il ne s’agit pas d’interférence, mais exprime le sentiment de payer sans avoir de voix au chapitre depuis plusieurs années.

L’origine de la crise actuelle peut être attribuée à la succession de Pascal Garibian, ancien DTA, en janvier 2023. La FFF a alors mis sur pied une nouvelle approche : Antony Gautier est désigné pour succéder à Garibian et gérer trois sous-directeurs : Alain Sars pour les amateurs, Stéphanie Frappart pour les féminines et Stéphane Lannoy pour le secteur professionnel. Ce dernier, licencié le 13 mars, avait été nommé dans un esprit de compromis de la part de la fédération, plusieurs clubs professionnels souhaitant le voir assumer le rôle de DTA. M. Caillot a souligné que Stéphane Lannoy avait compris que des décisions cohérentes étaient attendues, un arbitrage sans interruption constante et l’usage de la VAR, pour laquelle une somme importante est dépensée.

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