Tenants et aboutissants de l'arbitrage international

Du temps et de l’envie Voilà comment résumer l’essence même d’une carrière dans l’arbitrage.
Du temps, car il n’est concrètement pas possible d’arbitrer à haut niveau sans bourlinguer aux quatre coins de l’hexagone français, quand cela ne consiste pas en des virées de longueurs variables à l’étranger.

C’est une vocation à embrasser pleinement où rares sont les élus pouvant en vivre à plein temps, et pour laquelle on est souvent mal considéré.
C’est pour cela que l’envie est nécessaire.
Il faut aimer le sport dans lequel on officie, et avoir suffisamment de passion en soi pour supporter la pression médiatique et sportive reçue dans les disciplines les plus médiatiques.
L’exemple de Mr Anders Frisk, arbitre international suédois en Football, démissionnaire de son statut d’arbitre au plus haut niveau européen après avoir reçu des menaces de mort pour une décision litigieuse, illustre à quel point l’exercice de la fonction d’arbitre est délicate.
Un art de vivre L’arbitrage, c’est également beaucoup de bons côtés.
Combien de personnes seraient prêtes à tout pour fouler le terrain au milieu des plus grands noms, pour assister à une opposition de légende de tennis du bord du terrain ? Ce privilège, les arbitres l’obtiennent à la force du poignet, mais pas que, car être arbitre au plus haut niveau exige également un entraînement technique ou même parfois physique de tous les instants.

Être à la pointe du règlement en permanence, savoir prendre la bonne décision au bon moment, être apte à mettre en place des compromis d’arbitrage, être en cas de déplacements répétés comme au football ou au rugby en excellente condition physique se travaille, et exige également une personnalité rigoureuse et pointilleuse.
Les arbitres sont par ailleurs assez souvent à haut niveau des personnes occupant des postes intellectuels.
L’arbitrage international, c’est donc dans son ensemble une grande charge, mais également un grand honneur.
Qui se soucie des lazzis du peuple lorsqu’il participe à la légende de son sport favori ?