Cela fait la quatrième fois que Pierre-Emmanuel Neurohr, ancien militant de Greenpeace, parvient à s’introduire sur le Tarmac de Roissy pour dénoncer les ravages sur le climat du transport par avion.
« Vous achetez une pince, vous découpez le grillage, et voilà!« , explique Pierre-Emmanuel Neurohr, qui est déjà passé trois fois devant le tribnal de Bobigny pour les mêmes faits.
L’homme s’était introduit deux fois au mois de juin, une fois le 18 juillet et cette fois-ci, sur le tarmac du plus grand aéroport d’Europe empêchant ainsi un avion de décoller. L’homme a aussitôt été interpellé sans opposer aucune résistance.
« Ca va finir par faire du foin, ça pourrait donner des idées » a déclaré une source de l’aéroport, ajoutant que « le militant, ancien salarié de Greenpeace au chômage, chaque fois interpellé en flagrant délit, n’est jamais arrivé à ses fins causant seulement des retards« .
« Il y a 42 kilomètres de grillage, que pourrait-on prendre comme mesure hormis l’électrifier, ce qui n’est pas prévu ? » se demande une autre source aéroportuaire.
Le militant écologiste fait savoir que « au-delà d’un rejet d’1,5 tonne de CO2 par personne par an, on détruit le climat. Quand on sait qu’avec un vol Paris-Montréal on dépasse ce chiffre, il faut bien ce rendre à l’évidence, voyager en avion est totalement irresponsable« . Selon lui, « les avions causent un génocide. Les sécheresses et inondations vont faire des millions de morts. Je ne peux pas rester sans rien faire« .
« C’est dommage d’en arriver à devoir faire ça pour défendre sa cause. Mais il a le mérite de soulever un vrai problème: l’avion est le mode de transport le plus polluant par passager et par kilomètre, or il bénéficie de niches fiscales et son kérosène n’est pas taxé » , explique Lorelei Limousin, chargée du transport chez Réseau Action Climat.
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