Le rôle central de l’État de Géorgie dans l’élection présidentielle américaine persiste. Un règlement récent, approuvé le 20 septembre par la commission électorale de ce territoire du sud-est – où Donald Trump avait contesté sa défaite en 2020 – exige désormais que les scrutateurs dénombrent manuellement les votes pour l’élection du 5 novembre.
Ce décompte manuel, énoncé par la nouvelle réglementation, s’ajoute à celui effectué par les machines, ce qui pourrait retarder l’annonce des résultats dans ce territoire pivot. Selon le texte approuvé par un vote de trois contre deux, l’objectif est d’assurer un « décompte sûr, transparent et précis », bien qu’il soit critiqué pour les risques de confusion potentiels.
En 2020, la petite différence de seulement 12 000 votes qui séparait le démocrate Joe Biden du républicain Donald Trump, qui se représente à nouveau à la présidence, avait conduit Trump à demander plusieurs recomptes. Il n’a jusqu’à présent toujours pas admis sa défaite.
Les votes républicains ont contribué à l’adoption de ce texte par la commission électorale de Géorgie, qui a déjà apporté plusieurs modifications jugées bénéfiques pour Donald Trump aux règles électorales ces dernières semaines.
Les critiques soulignent cependant le risque d’erreurs humaines pouvant découler de ce nouveau processus.
Juste avant le scrutin, John Fervier, chef de la commission électorale, a insisté sur le fait que l’approbation de la réglementation serait «contraire aux conseils de leur avocat» et que un «nombre élevé des responsables chargés de la gestion du vote» qui l’ont contacté étaient «opposés». Saira Draper, membre démocrate de la Chambre des représentants de Géorgie, a condamné une tentative de «perturber le processus électoral», avec des assesseurs qui n’auront ni l’«opportunité» ni les «ressources» pour mettre en œuvre cette mesure.
Parmi les arguments avancés par les critiques qui souhaitent contester la mesure, on note que le dépouillement manuel peut entraîner plus d’erreurs humaines après une longue journée de vote et retarder la divulgation des résultats.
L’année dernière, Donald Trump a été accusé de tentatives illégales pour renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020 en Géorgie, après laquelle il avait sollicité un haut fonctionnaire local pour lui demander de « trouver » environ 12 000 votes en sa faveur manquant pour remporter l’État. Trump, le premier républicain à perdre la Géorgie depuis 1992, n’a jamais pu fournir de preuves de fraude électorale, malgré des vérifications de recomptage et des poursuites judiciaires.
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