Le président actuel de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo a annoncé qu’il ne se représenterait pas pour un autre mandat après 2025, malgré les attentes du public étant donné les mouvements qui se sont formés pour soutenir sa candidature. Il a révélé que sa décision a été influencée par sa femme. Embalo, un général à la retraite de 51 ans, est entré en fonction en février 2020 pour diriger ce petit pays d’Afrique de l’Ouest après une élection marquée par la controverse. L’adversaire principal à cette élection, Domingos Simoes Pereira, a nié la légitimité de la victoire de Embalo, l’accusant de fraude. Embalo, tout en déclarant qu’il ne présenterait pas de candidature en 2025, a exprimé son opposition à ce que certains de ses adversaires politiques lui succèdent, en les qualifiant de « bandits », sans fournir d’explications supplémentaires.
Suite à son émancipation du Portugal en 1974, la Guinée-Bissau a subi une série de coups d’État et d’essais de prises de pouvoir. Malgré l’instauration de l’ordre constitutionnel avec l’élection présidentielle en 2014, le pays a continué de connaître une instabilité politique sous la gouvernance du président Embalo.
La Guinée-Bissau est classée parmi les nations les plus pauvres et les plus corrompues à l’échelle mondiale. Cette instabilité couplée à la pauvreté endémique a créé un environnement propice au narcotrafic. Profitant de la position stratégique du pays sur la côte atlantique de l’Afrique, les trafiquants de drogue utilisent la Guinée-Bissau comme point de transit pour acheminer la cocaïne de l’Amérique latine vers l’Europe, souvent avec la potentialité d’un appui venant des hauts gradés de l’armée et des fonctionnaires du pays.
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