Jeudi 29 août, la Chine a affirmé qu’elle n’appliquerait pas de mesures antidumping temporaires sur le cognac venant de l’Union européenne (UE), malgré une enquête concluant à l’utilisation de tactiques de dumping par l’union européenne. Le ministère du commerce a expliqué que les distributeurs de boissons alcoolisées de l’UE avaient introduit leurs eaux-de-vie de vin sur son marché (1,4 milliard de consommateurs) avec une marge oscillant entre 30.6% et 39%, ce qui a affecté le marché intérieur chinois.
La Chine a exhorté les vingt-sept pays membres de l’UE à refuser la suggestion de la Commission européenne d’instaurer des taxes douanières supplémentaires allant jusqu’à 36.3% sur les véhicules électriques produits en Chine. Par conséquent, la décision chinoise de ne pas augmenter les droits de douane sur le cognac pourrait être perçue comme une manœuvre visant à persuader l’UE de diminuer ses taxes sur les voitures électriques.
Après l’annonce chinoise, les actions des producteurs français de spiritueux Rémy Cointreau et Pernod Ricard ont vu une hausse d’environ 8%, et les échanges sur l’entreprise italienne Campari ont même été temporairement suspendus à Milan à la suite d’une hausse de 4.5%. Alexandre Ricard, le PDG de Pernod Ricard, a refusé de commenter l’annonce en détail, mais a précisé que son entreprise continuait d’être « prudente » envers la Chine.
En plus du cognac, la Chine a récemment lancé des enquêtes anticoncurrentielles sur les produits laitiers et la viande de porc venant de l’UE. L’enquête sur les produits laitiers a débuté la semaine dernière, juste après que Bruxelles ait dévoilé son nouveau plan tarifaire.
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