Le mercredi 28 août, la ville de Calcutta, située dans l’est de l’Inde, a été le théâtre de violents affrontements impliquant des milliers de manifestants. Ces conflits ont éclaté suite à une série de protestations contre le viol et le meurtre d’une femme médecin plus tôt en août. Les reporters de l’Agence France-Presse (AFP) à Calcutta ont signalé que les tensions politiques ont transformé les manifestations en batailles entre factions opposées.
Malgré le fait que le crime contre les femmes est un problème persistant en Inde, ces manifestations ont engendré une vague de grèves à travers le pays, particulièrement parmi le personnel médical. Néanmoins, bon nombre d’entre eux ont repris leurs activités.
Calcutta, la capitale de l’État du Bengale occidental, a été le théâtre d’affrontements violents entre le parti All India Trinamool Congress (AITMC), qui dirige l’Etat, et le Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre Narendra Modi. Bien que le BJP, un parti nationaliste hindou, soit au pouvoir en Inde, il est en opposition au Bengale occidental. Les manifestants du BJP ont clamé leur soif de justice et réclamé la démission de la dirigeante de l’AITMC et cheffe de l’exécutif de l’Etat, Mamata Banerjee, à laquelle les partisans de l’AITMC ont répondu par des huées.
Les affrontements du mardi à Calcutta entre manifestants et forces de l’ordre avaient débouché sur l’emploi de gaz lacrymogènes, de canons à eau et l’arrestation d’au moins 245 individus. En réponse, les partisans du BJP ont érigé des barricades le mercredi pour bloquer les routes et les voies ferrées de la ville. Des combats ont éclaté entre les partisans du BJP et ceux de l’AITMC dans plusieurs quartiers de Calcutta. Le BJP a accusé l’AITMC de vouloir l’empêcher de manifester.
La police a réussi à établir une tranquillité instable entre les groupes adverses avant une protestation médicale prévue plus tard le mercredi. Concernant le meurtre et le viol d’une femme médecin, un suspect a été appréhendé. Cependant, Mme Banerjee, actuelle ministre de l’intérieur et de la santé du Bengale occidental, fait face à des allégations pour n’avoir pas réussi à empêcher cet incident criminel. Cette affaire a évoqué des similitudes avec le viol et le meurtre collectifs d’une jeune femme dans un bus à Delhi en 2012. Ce crime avait également déclenché une onde de choc en Inde, servant de catalyseur à l’ascension au pouvoir de M. Modi et de son parti BJP deux ans après.
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