/ »LETTRE DE CUZCO
Malgré les manifestations dévastatrices qui ont provoqué la mort de 50 personnes entre décembre 2022 et mars 2023, l’ouverture d’une enquête pour allégations de «génocide, homicide aggravé et blessures graves» le 9 janvier 2023, et une opinion publique dépassant 80 % d’opinions négatives depuis le début de son mandat le 7 décembre 2022, Dina Boluarte, la présidente intérimaire du Pérou, reste en position de force. Sa solide endurance découlant de la destitution de Pedro Castillo à gauche.
Toutefois, depuis le 14 mars, un nouvel scandale menace sa position suite à une révélation par le média indépendant en ligne La Encerrona. Il est soupçonné que pendant qu’elle était à la fois ministre de l’inclusion sociale et vice-présidente de juillet 2021 à décembre 2022, Boluarte a possédé une série de montres de luxe non déclarées, environ une quinzaine. Cette collection comprend une Rolex en acier et or rose de dix-huit carats, incrustée de diamants et estimée à 19 000 dollars (approximativement 17 565 euros). En plus, les médias ont repéré trois autres Rolex sur son poignet, ce qui a conduit à l’examen minutieux des archives de ses interventions publiques.
Le Bureau du Procureur a entamé une enquête pour des soupçons « d’enrichissement illicite » et « omission de déclaration de biens ». Cette pratique est obligatoire pour tous les fonctionnaires. Même si Dina Boluarte est actuellement protégée par son immunité présidentielle, le Congrès pourrait envisager de voter une motion de censure contre elle. »/
Sa précédente affiliation politique, Peru Libre (gauche), a impulsé une initiative qui est prévue pour être présentée à la chambre parlementaire unique dans les prochains jours. Cependant, il n’y a aucune garantie que ce processus aboutisse, étant donné que Dina Boluarte continue de bénéficier de l’appui au sein de la chambre. Les observateurs politiques soulignent d’ailleurs la réticence du Congrès, dominé par la droite et l’extrême droite, qui a déjà destitué Pedro Castillo pour bien moins que cela.
Dina Boluarte a d’abord tenté de minimiser la controverse en prétendant que tout était une affaire privée, puis s’est défendue en disant qu’elle avait acheté ces montres il y a longtemps – avant de prendre ses fonctions de vice-présidente.
Les journalistes d’investigation sont intrigués par cette situation.
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